Troisnouveaux hybrides pour le maĂŻs-grain seront disponibles en 2020. Leur maturitĂ© se situe entre 87 et 102 jours. « Ces hybrides plutĂŽt dĂ©fensifs sont adaptĂ©s aux sols lĂ©gers et dans des conditions plus difficiles», indique Tanguy Lozac’h, de chez WindField United Canada.
RĂ©coltĂ© assez humide 30-35 % d'humiditĂ©, le maĂŻs grain humide peut ĂȘtre broyĂ© et stockĂ© dans un silo Ă©troit ou dans un silo boudin. À condition d'en consommer plus de 150 kg par jour 40 vaches minimum de façon Ă  Ă©viter les risques d'Ă©chauffement Ă  la reprise.© WATIER-VISUELLa partie noble de la plante est une source d'amidon de qualitĂ©, qui s'associe bien Ă  l'herbe pĂąturĂ©e et aux fourrages riches en celluloses digestibles pour densifier les rations en Ă©nergie. UTILISÉ POUR L'ALIMENTATION DES PORCS depuis les annĂ©es cinquante, le maĂŻs grain humide MGH entre de plus en plus souvent dans la ration des vaches laitiĂšres. Dans ce cas, c'est un concentrĂ© intĂ©ressant pour valoriser la culture du maĂŻs, en complĂ©ment de l'ensilage plante entiĂšre. Cela permet de gagner en autonomie alimentaire sans engager de frais de sĂ©chage et sans besoin de structure de stockage. Certains nutritionnistes privilĂ©... Vous avez parcouru 6% de l'article > AccĂ©dez Ă  tous les articles > Recevez la newsletter > Recevez 2 numĂ©ros chez vous UTILISÉ POUR L'ALIMENTATION DES PORCS depuis les annĂ©es cinquante, le maĂŻs grain humide MGH entre de plus en plus souvent dans la ration des vaches laitiĂšres. Dans ce cas, c'est un concentrĂ© intĂ©ressant pour valoriser la culture du maĂŻs, en complĂ©ment de l'ensilage plante entiĂšre. Cela permet de gagner en autonomie alimentaire sans engager de frais de sĂ©chage et sans besoin de structure de stockage. Certains nutritionnistes privilĂ©gieraient mĂȘme le maĂŻs grain humide sur l'ensilage plante entiĂšre dans la ration des laitiĂšres, en l'associant Ă  d'autres fourrages de OU INERTÉ, DEUX MODES DE CONSERVATIONIl existe essentiellement deux techniques de conservation du maĂŻs grain humide. Chacune impose une absence d'oxygĂšne, donc un mode de stockage Ă©tanche. Si le grain est moissonnĂ© assez tĂŽt, Ă  une humiditĂ© entre 30 et 35 %, il peut ĂȘtre ensilĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© broyĂ© et tassĂ©. Dans ce cas, les bactĂ©ries lactiques fermentent les glucides et abaissent rapidement le pH 4 Ă  4,5. Cette conservation se fait en silo couloir Ă©troit ou en silo boudin, mais impose un avancement minimum de 10 cm par jour de façon Ă  Ă©viter la reprise en fermentation. Autre mĂ©thode de conservation l'inertage. Elle concerne des grains moissonnĂ©s plus secs 2 Ă  30 % d'humiditĂ© qui sont conservĂ©s entiers, souvent dans un big bag respiration des grains consomme l'oxygĂšne et produit du gaz carbonique pour un abaissement modĂ©rĂ© du pH 5 Ă  5,5. L'inertage en big bag de 800 kg est recommandĂ© pour des consommations quotidiennes infĂ©rieures Ă  150 kg bruts, mais elle impose un broyage ou un aplatissage Ă  la reprise. Il existe une autre mĂ©thode qui permet d'Ă©viter tout broyage. Il s'agit d'un traitement Ă  l'ammoniac des grains avant de les stocker hermĂ©tiquement en big bag. L'ammoniac dĂ©grade la paroi cireuse du grain, ce qui permet de l'utiliser en l'Ă©tat par la vache laitiĂšre sans gaz est injectĂ© dans le maĂŻs grain entier, Ă  raison de 20 kg/t avant son stockage en big bag. L'humiditĂ© doit ĂȘtre suffisante 32 Ă  38 % pour bien fixer l'ammoniac. L'intĂ©rĂȘt de cette mĂ©thode est aussi d'enrichir le maĂŻs en azote 140 g de PDIN/PDIE au lieu de 82 g pour un MGH non traitĂ©. Comme l'ammoniac imprĂšgne l'amidon du grain, il permet un enrichissement en PDIA non nĂ©gligeable 82 g au lieu de 60 g. La technique apparaĂźt trĂšs intĂ©ressante dans cette pĂ©riode de correcteur azotĂ© hors de prix. Le maĂŻs grain ainsi traitĂ© peut se conserver deux Ă  trois ans dans son big bag, et reste beaucoup plus stable Ă  l'ouverture qu'un maĂŻs inertĂ©. Le prix du traitement Ă  l'ammoniac se situe dans une fourchette de 38 Ă  40 €/t. Le maĂŻs grain est la partie noble de la plante. Qu'il soit sec ou humide 25 Ă  35 % d'humiditĂ©, il possĂšde la mĂȘme composition chimique, avec Ă©videmment une dominante en amidon 742 g/kg de MS supĂ©rieure au blĂ© 698 g/kg.UNE SOURCE D'AMIDON DE BONNE QUALITÉDe ce fait, sa densitĂ© Ă©nergĂ©tique est trĂšs Ă©levĂ©e 1,22 UFL/ kg de MS, bien au-dessus d'un ensilage maĂŻs plante entiĂšre qui intĂšgre une partie tige-feuilles assez pauvre moins de 0,6 UFL. Dans les rations pour vaches laitiĂšres, le maĂŻs grain a aussi la rĂ©putation d'ĂȘtre dĂ©gradĂ© plus lentement dans le rumen, donc potentiellement moins acidogĂšne. C'est indĂ©niable pour le maĂŻs grain sec dont l'amidon vitreux se dĂ©grade lentement DT 56 %. Cela l'est moins pour le MGH qui se dĂ©grade assez vite dans le rumen DT 74 % mais moins rapidement qu'un blĂ© DT 80 %. Le MGH ne peut donc pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une source importante d'amidon lent. Sa dĂ©gradabilitĂ© dans le rumen est tout juste un peu plus faible que l'amidon d'un ensilage maĂŻs plante en- 3 QUESTIONS À... tiĂšre. Le risque d'acidose n'est donc pas Ă  nĂ©gliger. Dans le dĂ©partement de l'Illeet- Vilaine, 14 % des producteurs de lait utilisent du maĂŻs grain dans la ration de leurs vaches laitiĂšres. 55 % d'entre eux, soit environ 250 Ă©levages, l'utilisent sous forme humide et pour moitiĂ©, ils pratiquent un traitement Ă  l'ammoniac du KG PAR VACHELe MGH est utilisĂ© dans les rations hivernales, en complĂ©ment de l'ensilage de maĂŻs qui domine toujours les rations bretonnes. Les quantitĂ©s distribuĂ©es dĂ©pendent de la richesse en amidon du fourrage de façon Ă  ce que la ration totale ne dĂ©passe pas le seuil critique de 27 % d'amidon. Dans ce cas, le maĂŻs grain humide peut avoir deux fonctions corriger un ensilage maĂŻs pauvre en amidon trois points d'amidon peuvent se corriger par 1 kg de MGH ou enrichir en Ă©nergie une ration mixte comprenant une part consĂ©quente d'ensilage d'herbe. En gĂ©nĂ©ral, nous ne dĂ©passons pas 1 Ă  1,5 kg de maĂŻs grain humide par vache et par jour. Le traitement Ă  l'ammoniac peut ĂȘtre judicieux Ă  cette pĂ©riode en permettant une Ă©conomie de 400 g de correcteur azotĂ©e, soit un gain de 3 Ă  4 €/1 000 l », explique Alain Bourge, d'Eilyps Conseil Ă©levage d'Ille-et-Vilaine.Autre usage pendant la pĂ©riode de pĂąturage oĂč l'amidon du maĂŻs grain humide permet de densifier la ration en Ă©nergie. En gĂ©nĂ©ral, nous ne dĂ©passons pas le seuil de 2,5 kg/jour, car peu d'Ă©leveurs arrĂȘtent l'ensilage maĂŻs pendant le pĂąturage. Bien sĂ»r, il n'y a pas de traitement Ă  l'ammoniac ici de façon Ă  ne pas rajouter de l'azote soluble. » Un Ă©leveur qui distribue du maĂŻs grain humide en hiver et au printemps en utilise environ 500 kg par vache. Avec un rendement moyen estimĂ© Ă  90 q/ha Ă  35 % d'humiditĂ©, un troupeau de 60 vaches nĂ©cessitera un peu plus de 3 ha. C'est assez souple car, en fonction des surfaces disponibles en maĂŻs et du rendement de l'annĂ©e, l'Ă©leveur remplit en prioritĂ© ses silos de fourrage et dispose ensuite du maĂŻs grain humide nĂ©cessaire. Cela permet de gagner en autonomie mais comme tout aliment fermier, il faut ĂȘtre trĂšs attentif Ă  ne pas le gaspiller », avertit Alain CHANTIER EST RAPIDEJĂ©rĂ©mie, Ă©leveur dans l'Ille-et- Vilaine avec 90 laitiĂšres Ă  9 200 kg, utilise le MGH dans la ration des vaches depuis 2008. Il lui en faut 25 t traitĂ©es Ă  l'ammoniac en big bag pour la ration hivernale et 25 t broyĂ©es et stockĂ©es en silo boudin pour le printemps. Je distribue 1,2 kg de MGH par vache en hiver dans une ration Ă©quilibrĂ©e Ă  30 kg de lait avec 50 kg d'ensilage maĂŻs, 5 kg d'ensilage luzerne et 3,7 kg de correcteur azotĂ©. Au printemps, avec une ration de deux tiers d'ensilage maĂŻs et un tiers de pĂąturage, je passe Ă  2 kg par vache. » L'exploitation de 155 ha de SAU compte chaque annĂ©e environ 54 ha de maĂŻs. En annĂ©e normale, 40 ha sont ensilĂ©s, 7 ha passent en maĂŻs grain humide, le reste est moissonnĂ© sec et vendu. Pour moi, le maĂŻs grain humide prĂ©sente plusieurs intĂ©rĂȘts. C'est d'abord un amidon moins acidogĂšne que le blĂ© qui permet de densifier les rations en Ă©nergie. Il faut cependant ĂȘtre trĂšs prudent sur la fibrositĂ© de la ration. C'est d'autant plus intĂ©ressant chez nous que certaines de nos terres trĂšs humides imposent du maĂŻs chaque annĂ©e. Ainsi toutes les autres cĂ©rĂ©ales blĂ©, triticale produites sur l'exploitation sont vendues. » L'Ă©leveur apprĂ©cie aussi un chantier rapide le grain est moissonnĂ© le matin, puis ensilĂ© ou traitĂ© l'aprĂšsmidi par une entreprise. Le stockage a un coĂ»t, mais il est simple big bag ou boudin. Il faut veiller Ă  l'Ă©tanchĂ©itĂ©, donc protĂ©ger le boudin des oiseaux. Il faut aussi avancer d'au moins 10 cm par jour. Je m'assure en utilisant un conservateur. Seul inconvĂ©nient il faut remplir la mĂ©langeuse Ă  la pelle. »Le traitement Ă  l'ammoniac avant l'inertage a plusieurs avantages il enrichit de façon non nĂ©gligeable le maĂŻs en azote et permet de distribuer le grain en l'Ă©tat sans avoir Ă  le broyer. Le gaz attaque la paroi cireuse du grain et lui donne une teinte brune. L'idĂ©al est d'avoir un taux d'humiditĂ© entre 32 et 38 %. © © CHRISTIAN WATIER 3 QUESTIONS À... LE MAÏS ENSILAGE N'EST PAS UN FOURRAGE MICHEL LEPERTEL, NUTRITIONNISTE INDÉPENDANT Vous avez toujours Ă©tĂ© critique vis-Ă -vis de l'utilisation de l'ensilage maĂŻs dans les rations pour vaches laitiĂšres. Que reprochezvous Ă  ce fourrage ? M. L. Je lui reproche justement de ne pas ĂȘtre un fourrage. À mon sens, le maĂŻs est une cĂ©rĂ©ale dont la partie noble est le grain. Le reste de la plante n'a guĂšre plus de valeur alimentaire que de la paille ou du mauvais foin. Pour preuve, j'ai fait analyser des tiges de maĂŻs en distinguant la partie infĂ©rieure Ă  l'Ă©pi, qui reprĂ©sente environ 60 % de l'ensemble tige-feuilles, et la partie supĂ©rieure Ă  l'Ă©pi en intĂ©grant les rafles et les spathes. RĂ©sultats des digestibilitĂ©s enzymatiques respectives de 43,6 % MAT 36 g/kg de MS et 47,2 % MAT 34 g. La valeur alimentaire de la partie tige-feuilles du maĂŻs se dĂ©prĂ©cie trĂšs vite une fois passĂ©e le stade de la floraison femelle. Au stade ensilage, Ă  32 % de MS, les tiges et les feuilles n'ont pas leur place dans la ration des vaches laitiĂšres. Et que dire des ensilages Ă  35-37 % de MS et plus, toujours frĂ©quents dans les campagnes. Ensiler du maĂŻs Ă  ces stades Ă  autant de sens qu'ensiler une cĂ©rĂ©ale quinze jours avant la moisson. » Le maĂŻs n'aurait pas sa place dans les systĂšmes fourragers ? M. L. Si ! mais pas dans la proportion que nous connaissons. Dans nos rĂ©gions de l'Ouest notamment, le maĂŻs ensilage est une facilitĂ© qui permet de rĂ©colter en une fois, sans beaucoup d'efforts et sans se poser de questions Ă  14-16 t de MS/ ha. Mais je le rĂ©pĂšte 0,92 UFL, 43 de PDIN et 35 % d'amidon, ce n'est pas une analyse qui caractĂ©rise un fourrage. Le maĂŻs aurait davantage sa place dans un systĂšme fourrager laitier en Ă©tant rĂ©coltĂ© sous forme de maĂŻs grain humide. C'est lĂ  une source d'amidon digestible de qualitĂ©, que l'on peut associer Ă  de vrais fourrages riches en cellulose, avec une part importante de fibres efficaces et Ă©quilibrĂ©es en Ă©nergie et protĂ©ine, donc aptes Ă  faire fonctionner le rumen efficacement. Le maĂŻs ensilage plante entiĂšre n'a aucune de ces qualitĂ©s. En plat unique, il est souvent facteur d'acidose dommageable pour l'Ă©conomie de l'Ă©levage laitier et il impose des consommations d'intrants azotĂ©s trĂšs coĂ»teux, avec une part d'azote soluble pour dĂ©grader des fibres peu digestibles. » Quels sont ces fourrages de qualitĂ© Ă  associer Ă  du MGH ? M. L. Leur choix est Ă  raisonner globalement au niveau de l'assolement de l'exploitation en faisant en sorte de ne jamais avoir de sols nus. Donc, cela peut ĂȘtre des dĂ©robĂ©es ou des prairies multi-espĂšces. J'apprĂ©cie la qualitĂ© des mĂ©langes RGH-TV. Ils sont Ă©quilibrĂ©s en UFL et PDIN avec beaucoup de cellulose digestible, des fibres pour faire ruminer, des sucres, des sels minĂ©raux, du bĂȘta-carotĂšne. Mais il faut rĂ©apprendre Ă  faire des ensilages d'herbe de qualitĂ© au bon stade, en Ă©vitant la conditionneuse et avec une hauteur de coupe Ă  8 cm minimum. Ensuite, privilĂ©gier l'autochargeuse et les brins longs pour la fibrositĂ©, et ne pas hĂ©siter Ă  rĂ©aliser un vrai prĂ©fanage, Ă  condition d'assurer un excellent tassement du silo. Autre fourrage intĂ©ressant le mĂ©teil, associant cĂ©rĂ©ales et protĂ©agineux. RĂ©coltĂ© assez tĂŽt, au stade floraison des protĂ©agineux, il offre des valeurs alimentaires intĂ©ressantes 0,88-0,90 UFL et 90-95 de PDIN. Dans un premier temps, il serait facile de ramener le maĂŻs ensilage Ă  moins de 50 % de la part des fourrages dans la ration. Avant d'oser aller plus loin et n'utiliser que du MGH associĂ© Ă  des fourrages. Exemple d'une ration Ă©quilibrĂ©e Ă  32 kg de lait ensilage d'herbe RGH-TV 9,2 kg ; ensilage de mĂ©teil 4,2 kg ; ensilage maĂŻs 4,2 kg ; paille 0,50 kg ; orge 3 kg ; correcteur azotĂ© 0,98 UFL, 290 PDIN, 195 PDIE 2,2 kg. Une ration Ă  ensilage maĂŻs dominant consommerait au minimum 4,5 kg de correcteur azotĂ©. » L'AVIS DE.... LA COMPLÉMENTARITÉ ENTRE LES FOURRAGES GILDAS CABON, ingĂ©nieur Arvalis- Institut du vĂ©gĂ©tal Comme le mĂ©teil, le maĂŻs est une plante qui associe une partie concentrĂ©, l'amidon des grains, et une partie fourrage, le reste de la plante. Vers 32 % de matiĂšre sĂšche, la DMO de la partie vĂ©gĂ©tative hors amidon est de 58 Ă  60 %, et apporte nettement plus de 50 % de la matiĂšre organique digestible. Plus la rĂ©colte tarde, plus le maĂŻs ressemble Ă  une association de grains et de fourrage pauvre, nĂ©cessitant des complĂ©ments protĂ©iques, et mĂ©ritant d'ĂȘtre associĂ© Ă  des fibres trĂšs digestibles herbe jeune bien conservĂ©e pour Ă©viter l'excĂšs d'amidon qui conduit Ă  l'acidose. Avant de condamner le maĂŻs, il vaut mieux corriger les dĂ©rives vers des rĂ©coltes trop tardives, et considĂ©rer son rendement Ă  l'hectare en UFL et PDIE, ainsi que sa facilitĂ© de rĂ©colte et de conservation. Il vaut mieux raisonner la complĂ©mentaritĂ© entre les diffĂ©rents fourrages plutĂŽt que de les opposer. » Editions France Agricole La France Agricole Phytoma La France Agricole Employeur Jobagri Vitijob Agrodistribution Machinisme et rĂ©seaux Vitisphere Ă©ditĂ© avec La Vigne Le Lien horticole La Toque TrophĂ©e national des lycĂ©es agricoles Innov-Agri GFA Events Laplupart des recettes Ă©tasuniennes utilisent un systĂšme de mesure diffĂ©rent du systĂšme mĂ©trique. En effet, au lieu des unitĂ©s habituelles telles que le gramme ou le centilitre, les Étasuniens utilisent la tasse (« cup » en anglais) pour mesurer aussi bien les quantitĂ©s de liquides que d’aliments secs. Au premier abord, cette façon de faire peut sembler dĂ©concertante et PubliĂ© le 11 dĂ©cembre 2019 Mis Ă  jour le 10 dĂ©cembre 2019 Ă  1005 En grains, comme en fourrage, l’annĂ©e 2019 se solde par des rendements moyens en baisse Ronan Lombard. Surface stable pour le fourrage, en hausse pour le grain. Le maĂŻs a connu une campagne 2019 surtout marquĂ©e par une baisse des rendements. Entre autres Ă©pisodes climatiques, la sĂ©cheresse Ă  des stades prĂ©coces a Ă©tĂ© trĂšs 2019, les surfaces semĂ©es en maĂŻs en France Ă©taient d’un peu plus de 2,8 millions d’hectares, rĂ©partis Ă  part Ă©gale entre maĂŻs grain surfaces en hausse de 5% et fourrager surfaces stables. Les surfaces supplĂ©mentaires en maĂŻs grain sont enregistrĂ©es principalement dans les rĂ©gions oĂč les semis de colza ont Ă©tĂ© accidentĂ©s. Avec les difficultĂ©s climatiques qui ont affectĂ© toutes les productions fourragĂšres, le besoin en stocks pour la pĂ©riode hivernale a conduit Ă  des transferts de rĂ©coltes prĂ©vues en grain vers le fourrage, estimĂ©s Ă  plus de Des cultures de rattrapage Les semis se sont Ă©talĂ©s de mi-mars pour les premiers maĂŻs grain Ă  fin mai. En zone fourrage, le crĂ©neau favorable sur la deuxiĂšme quinzaine d’avril a Ă©tĂ© peu utilisĂ©, par crainte d’attaques prĂ©coces de ravageurs, dans le contexte de l’arrĂȘt du traitement de semences insecticide de rĂ©fĂ©rence. Le dĂ©but de cycle a Ă©tĂ© lent en raison d’un dĂ©ficit de tempĂ©ratures important en mai, jusqu’à mi-juin. De nombreux dĂ©gĂąts de ravageurs ont Ă©tĂ© observĂ©s aprĂšs les semis corvidĂ©s, sangliers, taupins, et la mouche des semis destruction de la graine a fait parler d’elle. Avec l’ensemble de ces ravageurs, on peut estimer que plusieurs dizaines de milliers d’hectares ont dĂ» ĂȘtre ressemĂ©s. Dans d’autres parcelles, le peuplement a Ă©tĂ© affectĂ©, rĂ©duisant de fait le potentiel. Le dĂ©ficit hydrique a Ă©tĂ© quasi gĂ©nĂ©ralisĂ© lors de la phase la plus sensible des cultures. Les interventions de dĂ©sherbage de post-levĂ©e ont Ă©tĂ© rendues difficiles par les conditions peu favorables jusqu’à dĂ©but juin, avec peu de jours disponibles, des amplitudes thermiques assez importantes, ainsi que des Ă©pisodes venteux. Les crĂ©neaux pour les interventions mĂ©caniques ont Ă©tĂ© assez rares et les passages souvent trop tardifs, engendrant des efficacitĂ©s parfois mĂ©diocres. Stress hydrique prĂ©coce Le fait marquant de la campagne est le fort dĂ©ficit hydrique dĂšs mi-juin, voire avant dans certaines rĂ©gions. Les cultures, avec un systĂšme racinaire insuffisant, du fait des conditions de dĂ©but de cycle, ont Ă©tĂ© fortement stressĂ©es dĂšs la fin de la montaison. Ceci a conduit Ă  des gabarits rĂ©duits, notamment dans les sols superficiels. La phase la plus critique du cycle, autour des stades floraison et fĂ©condation, s’est dĂ©roulĂ©e en situation de stress hydrique marquĂ© dans beaucoup de rĂ©gions, aggravĂ© par deux pĂ©riodes de tempĂ©ratures Ă©levĂ©es. Cela a eu pour consĂ©quences une rĂ©duction du nombre de grains par Ă©pi. Dans les situations les plus stressĂ©es, on a pu observer une frĂ©quence importante de plantes sans Ă©pi. Les cultures ont dĂ©marrĂ© lentement et ont Ă©tĂ© exposĂ©es aux attaques de ravageurs Ronan Lombard. Les pluies sont revenues tardivement, fin juillet Ă  dĂ©but aoĂ»t, et de façon inĂ©gale sur le territoire. Cela a permis un remplissage correct des grains. La fin de cycle s’est dĂ©roulĂ©e sous un climat plus frais, avec un rĂ©gime de pluies proche de la normale. L’évolution des plantes a alors Ă©tĂ© plutĂŽt lente. En maĂŻs fourrage, les chantiers de rĂ©colte ont Ă©tĂ© plus Ă©talĂ©s qu’à l’habitude. De mi-aoĂ»t, voire avant, jusqu’à mi-octobre. Les rendements sont Ă  la baisse un peu partout, de 30 Ă  50% infĂ©rieurs, jusqu’à des situations proches de la normales de 6-7t Ă  17-18t MS/ha. Les rĂ©gions Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Centre, Auvergne, Bourgogne, Franche-ComtĂ© et Lorraine sont celles oĂč les maĂŻs fourrage, trĂšs peu irriguĂ©s, ont le plus souffert. D’un point de vue qualitĂ©, la variabilitĂ© est forte Ă©galement, tant au niveau des gabarits des plantes, que de la richesse en grains et leur teneur en amidon. Fortunes diverses en grain mais moyenne en baisse En maĂŻs grain, le rendement national est estimĂ© Ă  89q/ha, en baisse par rapport Ă  la moyenne quinquennale 96,7 q/ha. Les restrictions d’irrigation n’ont pas permis d’assurer l’expression du potentiel dans beaucoup de rĂ©gions. En Alsace, Aquitaine, Midi-PyrĂ©nĂ©es, RhĂŽne-Alpes les rendements sont proches des 100q/ha. Dans le Sud-Ouest, malgrĂ© des semis tardifs, la pluviomĂ©trie estivale a permis de maintenir des niveaux de productivitĂ© satisfaisant. Pour le maĂŻs grain humide, destinĂ© Ă  la Faf sur le quart nord-ouest du pays. Les rendements sont infĂ©rieurs Ă  la moyenne Ă©galement.
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parchris32 Mer 20 Oct 2010, 11:12. BAREME DES FRAIS DE SECHAGE POUR LE MAIS, CAMPAGNE 2010 ‐ 2011. HUMIDITE. POIDS RAMENE AUX NORMES POUR 1.000 KG. DE MAIS HUMIDE. FRAIS DE
Au stade point noir » du grain, Ă  environ 35% d’humiditĂ© pour les variĂ©tĂ©s prĂ©coces, le Poids de mille grain maximal est atteint. Les chantiers de maĂŻs grain humide commencent pour les semis prĂ©coces. Les ensilages de maĂŻs suivent leur cours. Ils vont s’étaler jusqu’à la mi-octobre voir tableau, selon l’évolution redevenue normale » de la matiĂšre sĂšche. Septembre Ă©tant moins propice Ă  une Ă©volution rapide par rapport Ă  l’annĂ©e passĂ©e, avec des tempĂ©ratures matinales fraĂźches, infĂ©rieures Ă  10 °C et des tempĂ©ratures maximales autour de 18 °C, le gain est de 2 points de matiĂšre sĂšche par semaine. Les semis prĂ©coces ont maintenu leur avance En ce qui concerne l’évolution du grain, on observe des diffĂ©rences importantes entre les parcelles Ă  semis prĂ©coces avant le 25 avril et ceux aprĂšs le 10/15 mai. Si, d’habitude, les premiers vĂ©gĂštent au dĂ©part et sont rattrapĂ©s par la seconde vague de semis, cette annĂ©e ce n’est pas le cas. Quand on est Ă  32 % de matiĂšre sĂšche plante entiĂšre, au stade idĂ©al pour l’ensilage, on approche de 45 % d’humiditĂ© du grain. Si la pluie freine un peu l’évolution de la matiĂšre sĂšche de la plante entiĂšre ces derniĂšres semaines, le grain quant Ă  lui ne reprend pas d’humiditĂ©. Sa maturation Ă©volue rĂ©guliĂšrement. Aussi, pour les plus prĂ©coces, le grain est dĂ©jĂ  autour de 35 % d’humiditĂ©, stade Ă  partir duquel on peut dĂ©marrer la rĂ©colte du maĂŻs grain humide broyĂ©. Les chantiers devraient dĂ©marrer la semaine prochaine pour ces semis prĂ©coces. DĂ©tecter le point noir Ă  la base du grain Pour le maĂŻs grain humide inertĂ©, il faut attendre 24 Ă  32 % d’humiditĂ© du grain. Une rĂ©colte prĂ©coce est un gage de bonne qualitĂ© sanitaire la maturitĂ© est atteinte lorsqu’un point noir apparaĂźt Ă  la base du grain. Cette zone noircie Ă  la pointe du grain, quand on dĂ©tache ce dernier de la rafle, indique qu’il n’y a plus de transfert d’élĂ©ments de la tige vers le grain. Le remplissage et le poids de mille grains sont donc Ă  leur optimum.
Commentconserver le maĂŻs grain humide ? Le maĂŻs grain humide se rĂ©colte entre 28 et 38 % d’humi-ditĂ©. ConservĂ© sous forme humide, il ne s’altĂšre pas et garde toutes ses qualitĂ©s nutritionnelles. Ces derniĂšres sont identiques Ă  celles d’un maĂŻs grain sec. L’économie des frais de sĂ©chage et de transport est un atout indis-
est un article de JosĂ© Antoine, paru sur le forum Tomodori un peux de thĂ©orie Une valeur globale qui donne une idĂ©e du sol est la valeur du PH de ce sol. D’abord, les explications scientifiques du PH. P comme potentiel Et H comme hydrogĂšne. Le PH c’est le colog de la concentration en proton dans une matiĂšre X mise en solution dans de l’eau. Explication simple si le PH est de 7 cela signifie qu’il y a 10 exposants -7 de protons. Si d’autres ions par exemple un sel minĂ©ralsont ajoutĂ©s Ă  la solution, le PH va changer. S’il y a beaucoup de sels minĂ©raux dans le sol et peu d’humus, le PH .sera supĂ©rieur Ă  7. On mesure ce PH en mettant une certaine quantitĂ© de terre dans une certaine quantitĂ© d’eau et on fait la mesure avec un PH-mĂštre. Ceci est la thĂ©orie, mais je ne mesure pas Ă  chaque instant le Ph de mon terrain. Il est bon de connaĂźtre son PH mais il ne faut pas le mesurer Ă  tout bout de champ. Il ya des annĂ©es que je ne l’ai plus mesurĂ©. Si on le mesure souvent, il faut faire attention Ă  certains problĂšmes. Le PH va ĂȘtre diffĂ©rent selon les endroits oĂč l’échantillon de terre est pris, si c’est de la terre prise Ă  fleur de sol ou Ă  20 cm de profondeur. De plus la composition du sol varie parfois trĂšs fort sur un terrain. Cela dĂ©pend de beaucoup de facteurs. De plus, le PH varie Ă©galement en fonction du moment de l’annĂ©e oĂč l’on prend l’échantillon. Moi le PH de toutes les parties de mon terrain je le connais en repĂ©rant d’abord toutes les herbes que certains appellent mauvaises » mais que moi j’appelle compagnes » Il faut repĂ©rer tout au long de l’annĂ©e toutes ces herbes spontanĂ©es qui poussent Ă  un certain moment .Il faut essayer de les reconnaĂźtre et de repĂ©rer les endroits oĂč elles poussent. Elles indiquent toutes quelque chose mais pas seulement le PH mais aussi si une erreur de culture a Ă©tĂ© effectuĂ©e, si un Ă©lĂ©ment minĂ©ral est prĂ©sent ou absent. Dans le post suivant, je donnerais les plantes qui indiquent que le sol est acide 7. Comme les plantes portent parfois diffĂ©rents noms locaux, le nom français le plus connu sera suivi du nom latin. Soit ce sera une photo personnelle, soit vous serez envoyĂ© par un lien Ă  un endroit oĂč des photos de cette plante existe. Attention une plante apparaĂźt dans un terrain donnĂ© pour de nombreuses raisons, l’aciditĂ© peut en ĂȘtre une mais souvent il y en a d’autres. Certaines plantes donc poussent dans des terrains parfois fort diffĂ©rents parce qu’ elles ont un pouvoir d’adaptation trĂšs fort. C’est plutĂŽt un ensemble de plantes qui dĂ©terminent le caractĂšre du terrain. Ces plantes peuvent se trouver en terrain acide cela ne signifie pas qu’en terrain acide,ces plantes s’y retrouvent Ă  coup sur. plantes qui peuvent pousser prĂ©fĂ©rentiellement en terrain acide BruyĂšre Erica cinera Callune vulgaire Calluna vulgaris FougĂšre aigle Pteridium aquilinum PrĂȘle Equisetum arvense Petite oseille Oxalis Bouleaux Betula sp ChĂątaignier Castanea Myrtille Vaccinuium myrtillus GenĂȘt Ă  balais Cytisus scoparius Nard dressĂ© Nardus stricta Berce spondyle Heracleum sphondylium Plantes de terrain basique Buis buxus Nombreuses variĂ©tĂ©s CentaurĂ©e Centaurea Nombreuses variĂ©tĂ©s Lavande Lavendula Nombreuses variĂ©tĂ©s Cytise Cytisus Sureau Sambucus Pas d’ñne Tussilago farfara Adonis Adonis Helmintie Picris echioides, Reseda jaune Reseda lutea Picride fausse Ă©perviĂšre Picris hieracioides J’ai essayĂ© de classer les facteurs dĂ©terminants les raisons d’une plante ou d’une autre. J’ai d’abord remarquĂ© que ces facteurs allaient par paire acide ou basique, ombre ou lumiĂšre, sec ou humide. Tout le monde remarque qu’il fait plus humide Ă  l’ombre qu’à la lumiĂšre et que par contre la lumiĂšre engendre plus facilement la sĂ©cheresse surtout quand cette lumiĂšre c’est un soleil radieux. Comme mon terrain se transformait en fonction des travaux que j’y effectuais, j’ai toujours chercher Ă  Ă©valuer sa valeur biologique et Ă  connaĂźtre ses dĂ©ficiences et ses excĂšs. Comme je bouleverse sa structure, il est logique que la flore sur le sol rĂ©agit Ă  sa maniĂšre. Chaque plante a pour moi Ă  sa fonction elle n’est pas lĂ  par hasard. Ainsi, certaines mauvaises herbes nous renseignent sur le degrĂ© d’humiditĂ© du sol. C’est ainsi que le jonc Juncus pousse dans des eaux peu mouvantes, le caltha des marais Caltha dans les eaux dormantes tandis que la colchique Colchicum prĂ©fĂšre les endroits humides ,la renoncule Ranunculus les terrains tantĂŽt humides, tantĂŽt secs et que le terrain sec est la prĂ©dilection de l’érodium Ă  feuilles de ciguĂ« erodium bec de hĂ©ron. Sitons d’autres plantes poussant sur sols humides saule Salix, aulne ou aune alnus, consoude symphytum, vĂ©ronique Veronica, raifort Armoracia rusticana, ficaire Ficaria, carex Carex, prĂȘle Equisetum, houblon lupulin Humulus Lupulus inule aulnĂ©e ou anuĂ©e’Inula, myosostis Myosotis, valĂ©riane Valeriana, cardamine Cardamine, sanguisorbe Sanguisorba, Rossolis Ă  feuilles rondes Drosera, tussilage farfara Tussilago, lĂ©ontodon Leontodon, vulpin noueux Alopecursus pratensis, menthe des champs Mentha arvensis. Le rosier Rosa, l’aubĂ©pine Craetegus, le prunellier Prunus Spinosa et l’églantier seront l’hĂŽte de terrains modĂ©rĂ©ment humides tandis qu’un terrain sec accueillera plutĂŽt l’hĂ©lianthĂšme herbe d’or helianthum, l’éperviĂšre piloselle Hieracium la campanule Ă  feuilles rondes Campanula Rotundifolia Un terrain Ă  l’ombre est souvent plus humide qu’un autre toujours exposĂ© Ă  la lumiĂšre oĂč il fait plutĂŽt sec. Certaines plantes combinent leur sensibilitĂ© aux deux facteurs dĂ©jĂ  Ă©tudiĂ©s la lumiĂšre et l’humiditĂ©. Ainsi, dans un terrain sec et soumis Ă  la clartĂ© environnante, nous trouvons Millepertuis perforĂ© Hypericum perforatum Marrube Marrubium Callune vulgaire Calluna CĂ©raiste des champs Cerastium arvense Gaillet jaune Allium cruciata scop et allium verum Safran Crocus sativus all. Mauve sylvestre malva sylvestris Adonis adonis Rue Ruta graveolens Bouillon blanc Verbascum thapsus Sarothame Ă  balais sarothamus scoparwius Saxifrage granulĂ©e Saxifraga granulata Bugrane Ă©pineuse Ononis spinosa Cytise Cytisus L’ombre humide accueillera les gĂ©raniacĂ©es Geranium,les oxalidĂ©s oxalis,la berce Hieracleum,le mouron Anagallis,le fraisier des bois Fragaria sylvestris,la filipendule ulmaire=reine des prĂ©s Spirea,le lysimaque nummulaire Lysimacha nummularia et le myosostis des marais Myosotis palustris. Il existe Ă©galement des endroits humides o” rĂšgne une certaine clartĂ© le saule Salix et le cĂ©leri odorant Apium graveolens y pousseront si l’humiditĂ© est assez fraĂźche ;si l’humiditĂ© est lĂ©gĂšrement ombragĂ©e, la benoĂźte Geum, l’agropyre des chiens Agrostis canina,la morelle douce-amĂšre Solanum dulcamara.Si cette humiditĂ© est soumise Ă  un grand brassage d’air,nous pouvons y rencontrer l’angĂ©lique Angelica,l’aconit napel Aconitum napellum,les scrophulacĂ©es Scrophulacea ou des primulacĂ©es Primulacea. DiffĂ©rents facteurs influencent les plantes poussant sur un terrain donnĂ© Le PH acide ou basique La lumiĂšre Ă  l’ombre oĂč Ă  la lumiĂšre L’eau humide ou sec La tempĂ©rature chaud ou froid La composition du sol Tous ces facteurs dĂ©pendant l’un de l’autre dĂ©terminent alors des rĂ©actions comportementales diffĂ©rentes et complexes. Il faut Ă©tudier chaque facteur un par un. Les plantes choisies parfois pour un tel type de terrain peuvent parfois se retrouver sur plusieurs terrains diffĂ©rents cela dĂ©pend parfois de l’adaptabilitĂ© de la plante. Le sol idĂ©al serait celui qui contient un peu des quatre grands types de sol 1. Argileux 2. Siliceux 3. Calcareux 4. HumifĂšre Le sol argileux Ă©tant par essence plus humide et froid accueillera plus facilement les plantes aimant une tempĂ©rature fraĂźche et humide. Le sol siliceux se rĂ©chauffera trĂšs vite mais ne retiendra pas l’eau il sera vite sec. Le sol calcareux sera plutĂŽt basique et le terrain humifĂšre pourra ĂȘtre acide mais dans certain cas basique. En sol argileux, on trouve Peuplier Populus FrĂȘne Fraxinus Orme Ulmus AubĂ©pine Crataegus Coudrier Corylus Avellana Pas d’ñne ou tussilage Tussilago Sureau HiĂ©ble Sambucus Ebulus ChicorĂ©e sauvage Cichorium Intybus Ortie jaune Lamium Galeobdolon C. Renoncule Ranunculus Moutarde des champs Sinapsis Arvensis Chardon Carduus Liseron des champs Convolvulus Arvensis En sol siliceux, on trouve GenĂȘt Ă  balais Sarothamnus Scoparius Koch Digitale pourpre Digitalis purpurea EperviĂšre piloselle Hieracium pilosella AchillĂ©e millefeuile Achillea millefolium Bouleau Betula BruyĂšre Erica FougĂšre Asplenium PrĂȘle Equisetum Chataignier Castanea En sol sablonneux, on trouve Serpolet Thymus serpyllum Plantain lancĂ©olĂ© Plantago Lanceolata Robinier ou faux acacia Robinia pseudacacia Bouleau Betula Liseron des champs Convolvulus Arvensis En sol humifĂšre, on trouve SĂ©neçon Senecio Mercuriale Mercurialis Mouron des oiseaux Anagallis AnĂ©mone des bois Anemone sylvestris Chiendent rampant Agropyrum repens Tournesol Heliotropium europeum En sol argilo-calcaire, on trouve Colchique Colchicum CentaurĂ©e centaurea Chardon Carduus Laiteron Sonchus Chiendent Agropyrum Menthe Mentha Lotier Lotus En sol calcaire, on trouve Bois de Saint Lucie Prunus mahaleb ChĂȘne ordinaire Quercus Pin d’Alep Pinus Alep Tilleul Tillia Buis Buxus Faux Ă©bĂ©nier Cytisus laburnum Cornouiller mĂąle Cornus mas Mahonia Ă  feuilles de houx Mahonia aquifolium Epine vinette Berberis Chardon Carduus Gentiane Gentiana Coquelicot Papaver rhoeas Digitale laiteuse et jaune Digitalis lanata,Digitalis lutea Petite ellĂ©bore Helleborus Carotte jaune Daucus carota Ononis Ă©pineuse Ononis spinosa TrĂšfle blanc Trifolium repens RĂ©sĂ©da jaune Reseda luteola Moutarde des champs Sinapsis arvensis Sesleria bleue Sesleria caerulea Ard Origan Origanum ChicorĂ©e sauvage Cichorium intybus Pimprenelle Pimpinella Petite pimprenelle Poterium sanguisorba un binage Ă©quivaut Ă  un arrosage pour le jardinier. En effet les lĂ©gumes poussent mieux dans un terrain lĂ©ger et non compact parce que l’air aide les bactĂ©ries Ă  mieux transformer les matiĂšres organiques disponibles dans le sol. L’air contient l’oxygĂšne que ces bactĂ©ries ont besoin pour rĂ©aliser toutes leurs transformations. D’ailleurs les bactĂ©ries se sont spĂ©cialisĂ©es en fonction de l’oxygĂšne disponible. Tous les jardiniers ont entendu parler de la dĂ©composition aĂ©robie en prĂ©sence d’air du compost et de la dĂ©composition anaĂ©robie en absence d’air de celui-ci. La quantitĂ© d’oxygĂšne peut se mesurer. L’eau est composĂ©e de deux ions diffĂ©rents L’ion H+ est un hydrogĂšne qui a perdu son Ă©lectron. L’ion OH- est un groupe composĂ© d’oxygĂšne et d’hydrogĂšne qui ont captĂ© cet Ă©lectron. H+ et OH- peuvent former H2O l’eau. Selon la quantitĂ© des ions H+ par rapport aux ions OH-,on peut dĂ©terminer le PH d’une eau, d’un liquide, d’un sol. Mais la plante, les bactĂ©ries et les champignons du sol ont la particularitĂ© de fabriquer deux gaz diffĂ©rents l’ hydrogĂšne H2 et l’ oxygĂšne O2. Or l’eau contient une certaine quantitĂ© d’oxygĂšne et d’HydrogĂšne. Donc l’oxygĂšne d’un sol varie Ă  tout instant en fonction de la quantitĂ© d’oxygĂšne. Comme il y a une Ă©chelle de PH il y a une Ă©chelle de rH2 qui varie de zĂ©ro Ă  42. De 0 Ă  21 le milieu est dit rĂ©ducteur De 21 Ă  42, le milieu est dit oxydĂ©. Les deux Ă©chelles peuvent se combiner ;il existe donc quatre milieux diffĂ©rents Milieu acide et rĂ©ducteur Milieu acide et oxydĂ© Milieu basique et rĂ©ducteur Milieu basique et oxydĂ© Si le sol est trop acide et oxydĂ©, il y aura beaucoup d’insectes qui vont attaquer les lĂ©gumes, il y aura beaucoup de moisissures cryptogamiques, les minĂ©raux du sol seront difficilement absorbĂ©s par les lĂ©gumes. Le terrain le moins propice Ă  l’apparition de maladies est le terrain acide et rĂ©ducteur donc terrain acide pas trop aĂ©rĂ©. De plus les minĂ©raux sont trĂšs disponibles pour les plantes et donc les lĂ©gumes. Il faut remarquer que les herbes que certains qualifient de mauvaises aĂšrent et protĂ©gent le sol et que les plantes avec des racines profondes puisent dans le sol certains Ă©lĂ©ments nutritifs hors de portĂ©es des plantes Ă  racines superficielles. D’une autre façon, la dĂ©composition de leurs feuilles et de leurs tiges enrichit le sol en matiĂšre organique et en Ă©lĂ©ments minĂ©raux. C’est pourquoi dans les sols lourds, argileux, tassĂ©s, compactĂ©s, les premiers vĂ©gĂ©taux Ă  apparaĂźtre sont le pissenlit, le plantain et le tussilage. Les deux premiers possĂšdent une longue racine pivotante et le troisiĂšme un rhizome massif et pĂ©nĂ©trant. Quand ce sol sera suffisamment aĂ©rĂ©, ces espĂšces auront tendance Ă  se rarĂ©fier et Ă  laisser la place Ă  d’autres vĂ©gĂ©taux Ă  racines plus superficielles. Les herbes procurent Ă©galement abri et nourriture Ă  divers animaux insectes, rongeurs
 dont les sĂ©crĂ©tions stimulent la fertilitĂ© du sol. Par temps sec, les herbes protĂšgent la surface du sol de l’ardeur du soleil et maintient l’humiditĂ©. La prĂȘle indique que nous sommes en prĂ©sence d’un sol argileux, acide, mal drainĂ©. Une fois le drainage assurĂ© par ses trĂšs longues racines, elle disparaĂźtra. L’oseille dĂ©note un sol acide, mal drainĂ©. Le tussilage est le premier Ă  s’installer sur une terre nue, lourde, crue. La luzerne tĂ©moigne d’un sol profond, riche en chaux et en sulfate de chaux. Le pissenlit rĂ©vĂšle un terrain argileux, pesant, riche en potasse. Le bouton d’or signale un terrain dĂ©sĂ©quilibrĂ© ; le jonc affirme que le sol est lourd, impermĂ©able, que la couche phrĂ©atique remonte et vient le tremper. Le plantain signale un terrain tassé  Durant mes lectures, pendant 30 ans, j’ai essayĂ© de connaĂźtre et de reconnaĂźtre les plantes poussant dans un terrain d’un certain type. Je n’ai jamais encore lu un livre qui donne les valeurs PH et rH2 d’un sol pour une plante donnĂ©e, ce qui serait trĂšs intĂ©ressant Ă  connaĂźtre. Le diagramme, ce n’est ici qu’une entrĂ©e en matiĂšre. Je vais m’en servir plus tard pour expliquer les diffĂ©rences entre les diffĂ©rents composĂ©s azotĂ©s et lĂ  j’espĂšres que cela va ĂȘtre plus clair. Ce systĂšme de voir les choses est un systĂšme souvent ignorer par les scientifiques parce qu’il dĂ©montre par exemple qu’un engrais chimique entraine le terrain en zone acide oxydĂ© alors qu’un sol bien vivant doit ĂȘtre en acide rĂ©ducteur. Si le sol est bien Ă©quilibrĂ©, les lĂ©gumes rĂ©coltĂ©s seront aussi bien Ă©quilibrĂ©s. Je montrerais cela plus tard. Mon terrain n’est jamais nu Soit je favorise l’apparition des plantes bio indicatrices, soit avant l’hiver je sĂšmes des engrais verts. Les engrais verts prĂ©parent la terre pour le printemps et l’étĂ©. Les diffĂ©rents composĂ©s azotĂ©s Liebig a dĂ©couvert que les vĂ©gĂ©taux avaient besoin d’azote pour leur croissance. Sa dĂ©couverte fut importante mais il s’en est suivi une commercialisation outranciĂšre des engrais azotĂ©s. En consĂ©quence les sols ont Ă©tĂ© gavĂ©s de nitrates solubles que l’on retrouve dans les nappes phrĂ©atiques. Cela a surtout enrichi les vendeurs d’engrais mais pas les lĂ©gumes. Le jardinier amateur a plusieurs alternatives pour nourrir ses lĂ©gumes en azote. D’oĂč peut provenir l’azote ? D’abord l’air que nous respirons contient 78 % d’azote. Dans l’air, l’azote est sous la forme de diazote N2. Dans le tableau PH –RH2, il se situe Ă  l’intersection des deux axes, l’hydrogĂšne et l’oxygĂšne n’ont aucune action sur le diazote il est donc considĂ©rĂ© comme neutre. Mais dans tout terrain mais surtout dans un terrain vivant, il y a des bactĂ©ries de toutes sortes dont certaines sont friandes du diazote. Les cyanobactĂ©ries et surtout les bactĂ©ries vivant en symbiose avec les lĂ©gumineuses transforment en milieu neutre le diazote en ion ammonium NH4+.Toyt le monde a dĂ©jĂ  remarquĂ© les nodules sur les racines des plants des haricots et mangetouts ces nodules contiennent ces ions ammonium Dans un terrain bien aĂ©rĂ© alors, les ions ammonium se transforment en nitrites et nitrates grĂące Ă  d’autres bactĂ©ries. S’il n’y a pas assez d’oxygĂšne, donc si le terrain n’est pas bien aĂ©rĂ©, l’azote reste sous forme de nitrites et ne devient pas nitrates. Or la plante ne consomme que les nitrates. Certaines plantes utilisent l’ammonium. L’épinard a la particularitĂ© de bien concentrer les nitrates dans ces feuilles. Mais si on laisse des Ă©pinards cuits trop longtemps au frigo par exemple, par manque d’oxygĂšne dans la masse, ces nitrates se transforment en nitrites et sont trĂšs dangereux pour l’homme, surtout les enfants. Donc ne jamais consommer les restes d’épinards. Les plantes ont besoin d’azote pour fabriquer les acides aminĂ©s et les protĂ©ines Les plantes poussant dans nos cultures vont s’adapter en fonction de la forme des composĂ©s de l’azote. Il y aura donc des plantes sensibles Ă  la quantitĂ© d’ion ammonium, nitrates qui nous indiqueront que le sol est mal aĂ©rĂ© ou trop aĂ©rĂ©. L’engrais vert la phacĂ©lie » est trĂšs intĂ©ressant parce que cette plante pompe vraiment les nitrates dans le sol. Elle peut ĂȘtre donc utilisĂ©e en mulching le long des plantes demandant beaucoup d’azote. Attention, l’herbe des pelouses a tendance Ă  se putrĂ©fier facilement lorsqu’elle est en tas il se forme beaucoup d’ammonium. Pour que celui-ci se transforme en nitrate, il faut l’étaler pour que l’oxygĂšne le transforme en nitrate. C’est le nitrate soluble le plus dangereux, le nitrate produit par les bactĂ©ries est vite utilisĂ© par une plante qui ne se trouve tout prĂšs lĂ©gume ou plante compagne. DoĂč l’intĂ©rĂȘt d’avoir toujours un terrain couvert et non nu car la pluie lessive les nitrates. Les plantes capables d’accumuler de fortes teneurs en nitrates Le chardon des champs La laitue scariole Le chĂ©nopode blanc Le chardon-marie Le laiteron potager et des champs La morelle noire Le coquelicot Le pissenlit Le bleuet L’oseille L’ortie La vipĂ©rine commune Un talus rempli d’épilobes Epilobium signale un terrain contenant trop de nitrates. Il est dangereux de convertir ce terrain en potager et surtout d’y semer de l’épinard. Les plantes capables d’accumuler de fortes teneurs en azote ammoniacal. Ceci peut arriver si le compost Ă©pandu sur le sol Ă©tait trop peu aĂ©rĂ© ou contenant trop de fumier. Mouron blanc Stellaria Media ChĂ©nopode ou ansĂ©rine Chenopodium Amarante Amarantus Douce-amĂšre Solanum Dulcarama ChĂ©lidoine Chelidonium Des graminĂ©es adventives Vulpin Alopercurus SĂ©taire SĂ©taria Digitaire Digitaria Agrostis Agrostis Les plantes marquant le manque d’azote. Le manque se marque d’abord par la chĂ©tivitĂ© des lĂ©gumes, par une coloration jaune apparaissant Ă  une Ă©poque inhabituelle ; chez la tomate, les fleurs tombent, il y a peu de fruits, les tomates deviennent aqueuses et se conservent mal ;par contre les feuilles deviennent Ă©normes noter que parfois, le manque donne les mĂȘmes signes que l’excĂšs. Des papilionacĂ©es apparaissent Lotier lotus TrĂ©fle trifolium Gesse Lathyrus. Ces plantes appelĂ©es lĂ©gumineuses ont la particularitĂ© de vivre en symbiose avec des bactĂ©ries qui captent l’azote atmosphĂ©rique. Il faut noter que le molybdĂšne a un rĂŽle dans la fixation de l’azote dans la nature, le mĂ©landre blanc accompagne souvent le trĂšfle, or il contient beaucoup de molybdĂšne. Il en sera dit plus lorsque sera Ă©tudiĂ© l’impact de tous les oligo-Ă©lĂ©ments. Quand le sol manque d’azote, il faut semer des lĂ©gumineuses comme engrais vert et utiliser beaucoup de borraginĂ©es consoude, bourrache, vipĂ©rine..etc. car celles-ci contiennent beaucoup de nitrate de potassium c’est la raison pour laquelle, elles sont trĂšs cassantes. Le sol peut manquer d’azote attention cela peut signifier un excĂšs de carbone voir plus loin Les plantes riches en azote Le fumeterre Fumaria Le mouron blanc Stellaria Media, Le sĂ©necon senecio, L’ortie urtica dioica La mercuriale Mercurialis Le mouron des oiseaux Stellaria media Remarques sur la flore bactĂ©rienne. Dans un sol neutre correctement aĂ©rĂ©, on dĂ©nombre de bactĂ©ries par gramme de terre. Dans un sol acide, alcalin et/ou compactĂ©, on ne dĂ©nombre plus que bactĂ©ries par gramme de terre. Les Azotobacter » sont des bactĂ©ries libres du sol aĂ©robies et capables de fixer l’azote de maniĂšre non symbiotique. La population peut varier dans le sol mais ne dĂ©passe que trĂšs rarement 100 Ă  1000 par gramme de sol. Les diffĂ©rents composĂ©s du carbone. Les ĂȘtres vivants rejettent dans l’air du dioxyde de carbone CO2 car pour respirer ils ont besoin de l’oxygĂšne qui se trouve dans l’air. A l’inverse, les plantes ont besoin de dioxyde de carbone pour se construire, elles rejettent l’oxygĂšne que les ĂȘtres vivants ont besoin. Les plantes fabriquent Ă  partir de ce dioxyde de carbone, d’oxygĂšne et d’eau, leur cellulose, leur amidon, leurs sucres et tous les produits dits organiques quelles ont besoin pour leurs croissance. Le dioxyde de carbone se dissout dans l’eau et forme alors l’acide carbonique qui peut se combiner surtout avec le calcium pour donner des carbonates de calcium qui forment alors le calcaire. Le calcaire peut se retrouver dans le sol pour d’autres raisons et participer ainsi Ă  la vie des plantes. Il y a en fait deux sortes de carbone Le carbone organique provenant de la dĂ©composition des animaux et des vĂ©gĂ©taux et le carbone non organique comme le calcaire par exemple. Le rapport carbone/azote dans les composts Il doit ĂȘtre compris entre 20 et 30. Il faut retenir que les matiĂšres carbonĂ©es sont les dĂ©chets bruns, durs et secs comme les branches, feuilles mortes, la paille, les branches broyĂ©es, le papier, le carton. Ils contiennent beaucoup plus de carbone que d’azote. Les matiĂšres azotĂ©es sont principalement les dĂ©chets verts, mous et mouillĂ©s, comme les Ă©pluchures de fruits, les restes de lĂ©gumes et tonte de gazon. Le rapport carbone/azote dans les sols Il doit ĂȘtre compris entre 9 et 12 Les plantes indicatrices Si le sol est trop riche en azote ou potasse, il favorisera la pousse des espĂšces nitrophiles, le grand rumex Rumex obtusifolius le liseron des haies calystegia sepium le gĂ©ranium Ă  feuilles rondes Geranium rotundifolium la chĂ©lidoine Chelidonium majus la grande ortie Urtica dioĂŻca. De mĂȘme, pour la matiĂšre organique du sol, si elle est trop riche en carbone C/N > 20, elle favorisera la pousse des espĂšces prĂ©- forestiĂšres ou forestiĂšres, les ronces Rubus sp, les Ă©glantiers Rosa sp, le prunellier Prunus spinosa, l’aubĂ©pine Crataegusmonogyna, le lierre Hedera helix, la garance Rubia peregrina, le gĂ©ranium Robert Geranium robertianum Le chiendent aime les terres fertiles. Mais il consomme l’humus du sol, ce qui est perdu pour les lĂ©gumes. Cette plante se reproduit trĂšs bien dans un sol fertile car un millimĂštre de racine peut donner une nouvelle plante. Donc, il ne faut pas couper en petits morceaux les racines surtout avec un motoculteur. Il n’y a qu’un moyen pour les faire disparaĂźtresemer du seigle comme engrais vert et laisser pousser le seigle Ă  une certaine hauteur au moins 50 cmle seigle va empĂȘcher le chiendent de faut parfois quelques annĂ©es pour en venir Ă  bout. Il faut rendre Ă©galement la terre plus lĂ©gĂšre car le chiendent pousse en terre compacte. CHO GrĂące Ă  la chlorophylle les plantes peuvent fabriquer des sucres, des amidons Ă  partir de l’hydrogĂšne, de l’oxygĂšne et du carbone. 96% de la matiĂšre sĂšche des plantes proviennent de ces trois atomes. Pour synthĂ©tiser les acides aminĂ©s, les plantes ont besoin d’azote Cette azote reprĂ©sente % de la matiĂšre sĂšche d’une plante. Elles sont aidĂ©es par des bactĂ©ries pour prendre celui-ci dans le sol et dans l’air. Pour fabriquer les graisses et l’ADN, elles ont besoin de phosphore et de soufre. Ce sont Ă©galement des bactĂ©ries qui transforment ces atomes en ions nĂ©gatifs sous forme de phosphates et de sulfates. Les minĂ©raux Les autres Ă©lĂ©ments comme le fer, le magnĂ©sium, le calcium,..etc doivent se trouver dans le sol quand les plantes en ont besoin pour leur croissance. Elles prĂ©lĂšvent ces Ă©lĂ©ments sous formes d’ions positifs. % de la matiĂšre sĂšche. Ces Ă©lĂ©ments peuvent se trouver dans le sol sous plusieurs formes Insolubles Rendus solubles grĂące Ă  l’activitĂ© biologique des micro-organismes D’une rĂ©serve Ă©changeable fixĂ©e par le complexe argilo-humique L’argile et l’humus Echangeables et pouvant ĂȘtre absorbĂ©s par les racines. Dans le milieu naturel, ces quatre formes peuvent exister mais parfois, l’une ou l’autre forme manque. L’ĂȘtre humain peut pallier au manque d’une des formes dans une culture bien dĂ©terminĂ©e en ajoutant ce qu’il a appelĂ© un engrais. Si l’engrais ajoutĂ© est soluble, il peut mĂȘme se passer de sol. Il va produire des plantes paresseuses qui vont se gaver et produire des lĂ©gumes qui vont ĂȘtre plus souvent atteints de maladies diverses. Mais alors il va utiliser des armes qu’il appelle pesticides, insecticides et toute une panoplie en cides ». Le jardinier amateur plus proche de la nature va utiliser des engrais plus doux et va contrĂŽler les maladies en utilisant des purins et des dĂ©coctions de plantes. Il serait peut ĂȘtre intĂ©ressant d’étudier les plantes qui poussent sur un terrain s’il reçoit trop d’un engrais ou l’autre mais nous allons essayer plutĂŽt d’observer la vĂ©gĂ©tation pour savoir si notre sol ne manque pas d’un Ă©lĂ©ment ou l’autre ou si un Ă©lĂ©ment est prĂ©sent en excĂšs dans ce sol. Ajoutons pour ĂȘtre complet que des engrais insolubles sont parfois ajoutĂ©s en culture chimique comme en culture biologique. Mais dans ce cas lĂ , les micro-organismes doivent ĂȘtre prĂ©sents dans le sol pour les rendre solubles ou assimilables. Les mots assimilables », Ă©changeables », bio disponibles » sont Ă  peu prĂšs synonymes. Le choix d’un terreau Un mot sur le choix d’un terreau pour nos semis et rempotage Veiller Ă  acheter un terreau ayant au moins ces trois indications La CEC La capacitĂ© d’échange cationique c’est la capacitĂ© qu’à un terreau Ă  retenir et libĂ©rer les Ă©lĂ©ments nutritifs. Un terreau contenant beaucoup de sable ou d’écorces aura une CEC beaucoup plus faible qu’un terreau contenant un peu d’argile. La CEC doit ĂȘtre donner en mĂ©q/100g milli Ă©quivalent pour 100g CEC infĂ©rieur Ă  9 petite valeur Entre 9 et 12 moyenne valeur CEC supĂ©rieur Ă  12 valeur Ă©levĂ©e Le ph mesure le degrĂ© d’aciditĂ© ou de basicitĂ© d’un substrat et dĂ©termine les conditions d’assimilation des Ă©lĂ©ments minĂ©raux. Le ph favorable pour la majoritĂ© des plantes se situe entre et 7. L’électro conductivitĂ© Ec mesure les Ă©lĂ©ments nutritifs libres dans le substrat. Pour un terreau de semis et de bouturage, Ec ne doit pas dĂ©passer 600 ”S micro siemens tandis qu’un substrat de rempotage des valeurs de 1200 micro-siemens sont acceptables. A partir de maintenant, nous allons observer tous les vĂ©gĂ©taux qui poussent sur notre terrain les plantes spontanĂ©es qui poussent prĂšs de nos lĂ©gumes et Ă©galement les lĂ©gumes dans leur croissance. La maniĂšre de croĂźtre de nos lĂ©gumes vont Ă©galement nous renseigner sur l’état de notre sol. Le symbole chimique de l’élĂ©ment Ă©tudiĂ© sera donnĂ© de mĂȘme que sa fonction dans la plante. Des signes observĂ©s pourront signifier que le sol est en manque ou en excĂšs. Il y aura aussi les moyens de lutter contre ce manque et cet excĂšs en utilisant une plante ou l’autre pour corriger ce dĂ©faut. Fonction dans la plante L’azote est l’élĂ©ment le plus important pour la vie de la plante. Extrait de l’air par quelques plantes ou du sol, il en est le moteur et sert Ă  construire toutes les parties vertes qui assurent la croissance et la vie. Plantes signalant un manque dans le sol voir prĂ©cĂ©demment Signes des lĂ©gumes signalant un manque Les plantes qui sont dĂ©ficientes en azote ont un retard de croissance, selon la gravitĂ© de la dĂ©ficience. Les feuilles en croissance sont inhibĂ©es; les plus jeunes feuilles en particulier. La croissance longitudinale des pousses est inhibĂ©e, de mĂȘme que l’augmentation de l’épaisseur. Les plantes dĂ©ficientes deviennent souvent du vert pĂąle au vert jaunĂątre due Ă  la synthĂšse de la chlorophylle et du chloroplaste inhibĂ©. Les feuilles commencent Ă  dessĂ©cher, tournant du marron-jaunĂątre au marron Le manque d’azote chez la tomate se traduit par une coloration d’un jaune d’or intense ;les nervures mĂ©dianes deviennent rouge-pourpre. Les tiges sont alors dures et fibreuses, les racines rabougries. Plantes signalant un excĂ©s dans le sol voir prĂ©cĂ©demment Signes des lĂ©gumes signalant un excĂ©s dans le sol L’excĂšs d’azote entraĂźne notamment un retard de la maturitĂ© comme par exemple un retard ou une absence de floraison dĂ» Ă  l’allongement excessif de la pĂ©riode vĂ©gĂ©tative et augmente Ă©galement la sensibilitĂ© aux champignons et au gel. Son excĂšs entraĂźne une grande sensibilitĂ© Ă  la maladie, une croissance exagĂ©rĂ©e et chez la tomate une formation de feuille au dĂ©triment du fruit. Cela peut causer l’apparition d’une maladie. Moyen de supplĂ©er ce manque Ajouter de la poudre d’os, du sang dessĂ©chĂ©, du compost Ă  base de feuilles et les tontes de gazon. Moyen de supplĂ©er Ă  cet excĂšs augmenter la quantitĂ© de carbone Chaque Ă©lĂ©ment chimique va ĂȘtre auscultĂ© de cette maniĂšre Ă  partir de maintenant Le phosphore Fonction dans la plante Le phosphore transporte l’énergie dans la plante. Il favorise la croissance gĂ©nĂ©rale de la plante, notamment des racines et des tiges. En fin de vĂ©gĂ©tation, il est stockĂ© dans les organes de rĂ©serves pour servir au dĂ©veloppement des futures pousses Plantes en contenant assez bien Les plantes contenant le plus de phosphore sont la datura Datura et la jusquiame Hyoscymus qui poussent surtout dans les terrains qui n’en contiennent pas. LĂ©gumes en contenant assez bien Valeurs donnĂ©es en mg/100 g Courgette 7 Epinard 15 Chou fleur 20 Oignon 23 PastĂšque 26 Fraise 27 Chou 36 Brocoli 46 Echalotte 50 Asperge 50 Tomate 63 Pomme de terre 78 Mais 79 Artichaut 103 Pois 187 Plantes signalant un manque dans le sol Le manque de soufre est souvent accompagnĂ© d’un manque de phosphore. Le sĂ©neçon senecio alternera souvent avec les crucifĂšres durant l’annĂ©e. Des crucifĂšres apparaissent alors au printemps et sont remplacĂ©es en Ă©tĂ© par le sĂ©neçon. La ravenelle Raphanus Raphanistrum apparaĂźtra dans les terrains fraichement appauvris en phosphore, Le chardon Carduus et la grande oseille Rumex dans les terrains en conversion non Ă©quilibrĂ©s. La sanve ravenelle Sinapsis Arvensis apparaĂźtra parfois et le coquelicot surtout dans les terrains appauvris en phosphore. Signes des lĂ©gumes signalant un manque La carence en phosphore a tendance Ă  inhiber ou prĂ©venir la croissance de pousse. Les feuilles tournent ĂĄ une couleur sombre, terne, vert-bleu et peut pĂąlir dans les carences sĂ©vĂšres. La couleur rougeĂątre, violette-rougeĂątre, ou violette se dĂ©veloppe quand la synthĂšse d’anthocyane a augmentĂ©. Les symptĂŽmes apparaissent en premier sur les parties anciennes de la plante. Les nouvelles feuilles apparaissent gĂ©nĂ©ralement en bonne santĂ©, mais elles sont souvent de petite taille. La carence en phosphore conduit Ă©galement a une augmentation de la racine foliaire dans de nombreuses espĂšces vĂ©gĂ©tales. Une dĂ©ficience en phosphore sur les rosiers se traduit gĂ©nĂ©ralement par la dĂ©coloration des feuilles, en mĂȘme temps que par une coloration pourpre. Chez la tomate, un manque de phosphore causera un verdissement excessif des feuilles Le phosphore, dont les carences se manifestent chez la tomate par une teinte violacĂ©e des tiges et du dessous des feuilles, amĂ©liore la prĂ©cocitĂ© ; les besoins s’expriment surtout en dĂ©but de culture ; en sols froids et calcaires, l’assimilation du phosphore peut poser des problĂšmes. Moyen de supplĂ©er ce manque Le lupin libĂšre mieux le phosphore bloquĂ© dans le sol. La poudre d’os, les composts Ă  base de feuille de bouleau, camomille allemande Matricaria Chamomilla, la bourse Ă  pasteur, fraisier et pissenlit en contiennent assez bien. On peut ajouter aussi au compost des chrysanthĂšme des moissons Glebionis Segetum, des feuilles de raifort contient Ă  la fois soufre et phosphore, des feuilles d’oseille. Les lĂ©gumineuses, le sarrasin et la moutarde assurent l’aciditĂ© autour des racines, ce qui contribue Ă  stabiliser le phosphore du sol et Ă  en amĂ©liorer l’absorption. Moyen de supplĂ©er Ă  cet excĂšs TrĂšs rare en culture naturelle et biologique Le soufre Fonction dans la plante Le soufre est un Ă©lĂ©ment constitutif de beaucoup de protĂ©ines, au mĂȘme titre que l’azote et le phosphore. Le soufre est nĂ©cessaire Ă  la croissance des plantes. C’est un constituant important des acides aminĂ©s, il joue un rĂŽle essentiel dans le mĂ©tabolisme des vitamines et il entre dans la composition de nombreuses molĂ©cules contrĂŽlant la tolĂ©rance des plantes aux stress environnementaux. Le soufre est particuliĂšrement utile Ă  certaines cultures comme les crucifĂšres chou, colza, radis, moutarde. Plantes en contenant assez bien Les crucifĂšres signalent un terrain oĂč manque le soufre, or celle-ci sont les plantes qui en contiennent le plus. Citons La cardamine cardamine pratensis Le cresson Nasturtium Ces deux plantes dans les milieux trĂšs humides La capselle Capsella Le tabouret Thlaspi LĂ©gumes en contenant assez bien Le soufre est surtout apportĂ© pour certaines cultures comme les crucifĂšres colza, choux, moutarde, l’ail, le poireau, l’oignon. On insiste frĂ©quemment sur la nĂ©cessitĂ© de respecter un rapport entre S et N Ă  tout moment du cycle vĂ©gĂ©tatif. Par exemple, pour l’orge, le rapport S/N sera de 1/3 pour la plante complĂšte et 1 pour 4 pour le grain. Pour le blĂ©, ces deux rapports devront ĂȘtre de 1 pour Pour le colza, le rapport sera de 1 pour pour la plante entiĂšre, et de 1 pour par grain le colza est une plante particuliĂšrement riche en soufre. excĂšs entraĂźne une plus grande sensibilitĂ© aux maladies, une croissance Les radis, oignons, choux, ail contiennent du soufre Plantes signalant un manque dans le sol voir plus haut Signes des lĂ©gumes signalant un manque Les plantes dĂ©ficientes de soufre vont souvent du vert pĂąle, vert-jaunĂątre au complĂštement jaune. Ces caractĂ©ristiques, qui sont semblables aux caractĂ©ristiques de plantes dĂ©ficientes en azote. Ces caractĂ©ristiques sont d’abord observĂ©es sur les feuilles plus jeunes. Les plantes dĂ©ficientes sont petites avec souvent des feuilles petites et Ă©troites. Les tiges sont fines avec une croissance longitudinale inhibĂ©e. L’oĂŻdium de l’oignon apparaĂźt si un manque de soufre dans le potager L’oĂŻdium du groseillier est du Ă  un manque de soufre La tomate est sensible aux manques de soufre Moyen de supplĂ©er ce manque semer de la moutarde comme engrais vert. LĂ  oĂč je sĂšme de la moutarde, je ne sĂšme ni plante les lĂ©gumes contenant du soufre. Je le fais plutĂŽt l’annĂ©e suivante. Le potassium Fonction dans la plante Le potassium permet Ă  la plante d’avoir une croissance Ă©quilibrĂ©e et renforce la rĂ©sistance aux maladies et Ă  la sĂ©cheresse en limitant la transpiration. Elle amĂ©liore Ă©galement la saveur des fruits et la rigiditĂ© des tiges. L Le potassium est trĂšs mobile dans la plante. Il joue un rĂŽle primordial dans l’absorption des cations, dans l’accumulation des hydrates des protĂ©ines, le maintien de la turgescence de la cellule et la rĂ©gulation de l’économie en eau de la plante. C’est aussi un Ă©lĂ©ment de rĂ©sistance des plantes au gel, Ă  la sĂ©cheresse et aux maladies. Il est essentiel pour le transfert des assimilas vers les organes de rĂ©serve bulbes et tubercules. Pour ces raisons, il est particuliĂšrement important pour les cultures de type pomme de terre, betteraves. Plantes en contenant assez bien On le trouve surtout chez les plantes aimant la chaleur, il favorise la maturation. Les borraginĂ©es contiennent beaucoup de potassium. LĂ©gumes en contenant assez bien Valeurs donnĂ©es en mg/100 g Pois 126 Fraise 183 Asperge 200 Courgette 200 Oignon 200 Carotte 218 Chou fleur 250 Mais 250 Radis 250 Chou 300 Brocoli 340 Artichaut 350 Citrouille 350 Tomate 397 Epinard 400 Pomme de terre 450 Plantes signalant un manque dans le sol Un sol fatiguĂ© par le potassium est signalĂ© par le Plantain Plantago ;un sol est fatiguĂ© par la pomme de terre, par l’arroche Atriplex. Le manque est encore signalĂ© par l’achillĂ©e millefeuille Achillea Millefolium qui en mĂȘme temps signale un terrain pauvre en soufre. Signes des lĂ©gumes signalant un manque Les plantes dĂ©ficientes en potassium se caractĂ©risent facilement par leurs tendances Ă  flĂ©trir les jours secs et ensoleillĂ©s. L’apparence gĂ©nĂ©rale de la plante est flĂ©trie et tombante. Les plantes dĂ©ficientes auront une apparence trapue avec les inter-noeuds courts. La croissance des feuilles les plus jeunes est inhibĂ©e et elles ont de petites lames de feuille. Le feuillage peut aussi ĂȘtre sombre ou vert-bleutĂ©, avoir un lustre mĂ©tallique de bronze, ou avoir une apparence ondulĂ©e. Dans quelques espĂšces les feuilles les plus vieilles montrent les taches de chlorose Sa carence comme son excĂšs augmente la sensibilitĂ© des plantes aux parasites Les carences en potassium chez la tomate se traduisent par un Ă©claircissement de la teinte des feuilles, puis l’apparition de taches dĂ©colorĂ©es qui finissent par se nĂ©croser ; les fruits prĂ©sentent des dĂ©fauts de coloration. Signes des lĂ©gumes signalant un excĂšs dans le sol Sa carence comme son excĂšs augmente la sensibilitĂ© des plantes aux parasites Les excĂšs de potassium provoquent des perturbations de l’alimentation magnĂ©sienne Ă©paississement et chlorose internervaire des feuilles, manque de fermetĂ© du fruit. Moyen de supplĂ©er ce manque Cendres de bois, composts de feuille d’absinthe, bardane, chĂȘne, chicorĂ©e, noyer, pissenlit, tanaisie, plantain, tussilage, tournesol Le sodium Plantes en contenant assez bien Les chĂ©nopodiacĂ©es sont des halophytes ce sont des plantes qui aiment le sel donc le sodium. Elles poussent naturellement prĂšs de la mer. LĂ©gumes en contenant assez bien Valeurs donnĂ©es en mg/100 g Courgette 1 Mais 1 Pomme de terre 2 Fraise 3 Chou fleur 8 Citrouille 8 Oignon 10 Chou 10 Tomate 11 Brocoli 12 Epinard 25 Radis 25 Carotte 35 Artichaut 47 Asperge 200 Pois 220 Plantes signalant un excĂšs dans le sol La camomille Matricaria poussera trĂšs facilement dans les sols argileux sodiques. Moyen de supplĂ©er ce manque La bette, l’épinard potager, toutes les espĂšces de betteraves appartiennent Ă  la famille des chĂ©nopodiacĂ©es. Si ces lĂ©gumes ne poussent pas bien, ne grossissent pas bien, il suffit de les arroser avec de l’eau dans laquelle on a dissous un peu de sel marin pas trop pour Ă©viter l’excĂšs de chlore Remarque a propos du sodium et du potassium Le rubidium Rb est souvent associĂ© au potassium et au sodium. C’est le soya qui en contient le plus 200ppm et la tomate 140ppm ; les phanĂ©rogames en contiennent 80 ppm tandis que les dicotylĂ©dones en contiennent trĂšs peu. La betterave rouge contient du Rubidium radioactif en trĂšs faible quantitĂ© et non dangereuse pour l’ĂȘtre humain.La propriĂ©tĂ© de celui-ci est de favoriser une bonne digestion SignalĂ© par Fernand Lequenne dans son livre le jardin de santĂ© » en 1972 mon premier livre de chevet en jardinage Il est bon de savoir que c’est le marron d’Inde qui en contient le plus. Le calcium Fonction dans la plante Le Calcium amĂ©liore donc la rigiditĂ© des tiges et la maturitĂ© des fruits et des graines. Principal Ă©lĂ©ment responsable de la division cellulaire de la plante, le Calcium est indispensable Ă  la croissance des vĂ©gĂ©taux LĂ©gumes en contenant assez bien Valeurs donnĂ©es en mg/100 g Epinard 125 Brocoli 100 Chou 75 Poireau 60 Artichaut 53 Tomate 32 Courgette 30 Oignon 30 Radis 30 Carotte 29 Pois 29 Citrouille 20 Fraise 15 Asperge 15 Chou fleur 15 Mais 11 Pomme de terre 6 Plantes signalant un manque dans le sol La datura datura et la jusquiame Hyoscyamus poussent dans des terres pauvres en calcium mais aussi en phosphore. En terre siliceuse donc pauvre en calcium, nous trouvons la Camomille Matriarca, le sarassin polygonum fagopyrum, le lupn lupinius, le genĂȘt Ă  balais Sarothamnus qui secrĂštent de la chaux au bout de ses racines. La paquerette Bellis Perennis signale un terrain acide pauvre en calcium. Signes des lĂ©gumes signalant un manque Les symptĂŽmes premiers de la carence en calcium apparaissent sur les jeunes feuilles et les tissus, la croissance est inhibĂ©e, et les plantes ont un aspect buissonnant. Les jeunes feuilles sont gĂ©nĂ©ralement petites et difforme brun avec des taches chlorotiques en dĂ©veloppement le long des marges, qui finit par se propager Ă  s’unir dans le centre des feuilles. Les veines sont Ă©galement brun, rendant un trait caractĂ©ristique les plantes ĂĄ Ca- dĂ©ficitaires Les veines sont sombres et les feuilles complĂštement nĂ©crosĂ©es. Les feuilles peuvent Ă©galement ĂȘtre plissĂ©es et dĂ©chirĂ©es. La croissance de l’apex est inhibĂ©e dans les plantes ĂĄ Ca-dĂ©ficitaires Les tomates aiment un sol humide mais pas dĂ©trempĂ©. Un manque d’eau perturbera l’absorption du calcium et des Ă©lĂ©ments nutritifs du sol. Signes des lĂ©gumes signalant un excĂšs Chlorose intenervaire et taches nĂ©crotiques Baisse de croissance, plante molle Moyen de supplĂ©er ce manque Cendres de bois, coquillages, coquilles d’Ɠuf Composte de bardane, bourse Ă  pasteur, bouleau, bouillon blanc, matricaire, chicorĂ©e, lupin, peuplier, plantain, prĂȘle, ortie, feuille de melon, sarrasin Le magnĂ©sium Fonction dans la plante Le magnĂ©sium est un des constituants de la chlorophylle. Sa prĂ©sence amĂ©liore la couleur et la santĂ© des plantes, des fleurs et des fruits. Il favorise l’absorption du phosphore Plantes en contenant assez bien Toutes les feuilles vertes contiennent du MagnĂ©sium. La synthĂšse chlorophyllienne se fait beaucoup mieux Ă  la lumiĂšre et au soleil. LĂ©gumes en contenant assez bien Valeurs donnĂ©es en mg/100 g Epinard 48 Mais 45 Tomate 23 Artichaut 22 Pomme de terre 22 Brocoli 18 Pois 13 Fraise 13 Chou fleur 12 Chou 12 Radis 11 Poireau 10 Citrouille 10 Asperge 10 Oignon 9 Carotte 7 Courgette 6 Plantes signalant un manque dans le sol La ronce rubus signale un terrain dĂ©pourvu de MagnĂ©sium et c’est la plante qui en contient le plus. L’écorce de bouleau en contient Ă©galement beaucoup. Signes des lĂ©gumes signalant un manque Si la pomme de terre a des taches noires sous l’épluchure cela signifie un manque de magnĂ©sie dans le terrain. Les lĂ©sions interveinales jaunes brillantes chlorotiques sont typiques du manque de magnĂ©sium. Ces lĂ©sions peuvent aussi avoir une teinte violette dans certaines espĂšces. Les feuilles plus vieilles sont gĂ©nĂ©ralement les premiers affectĂ©es, mais parfois si le retrait du Mg des feuilles agĂšes est trop lent, les feuilles plus jeune peuvent aussi montrer des symptĂŽmes de manque Signes des lĂ©gumes signalant un excĂšs Cela provoque un dĂ©sĂ©quilibre par absorption insuffisante de potasse, une Forte croissance des tiges, baisse de la floraison, Jeunes feuilles enroulĂ©es FlĂ©trissement de l’extrĂ©mitĂ© des feuilles Moyen de supplĂ©er ce manque La potentille, le bouillon blanc, le noyer Le silicium Fonction dans la plante Les fonctions du silicium dans la plante sont multiples mĂ©tabolisme, protection vis-Ă -vis d’agents infectieux ou d’élĂ©ments toxiques, croissance. Il intervient Ă©galement dans la structure, donnant Ă  la fois soliditĂ© et souplesse. Plantes en contenant assez bien Les plantes, dont les graminĂ©es, les bambous peuvent accumuler jusqu’à 10 % de Silicium Ă©lĂ©ment. La prĂȘle Equisetum arvense peut en contenir 5 Ă  7 %. La silice est le minĂ©ral dominant trouvĂ© dans l’avoine. LĂ©gumes en contenant assez bien Les lĂ©gumes qui ont besoin de lumiĂšre en contiennent plus que les autres. Le silicium sous sa forme oxyde ou acide silicilique se trouve dans les enveloppes des fruits et des cĂ©rĂ©ales complĂštes, dans l’ail, l Ă©chalote, la ciboule, le chou-fleur, la fraise, les haricots en grains frais, les pois frais et la pomme. Dans un oignon, il y a Ă  peu prĂšs 100 mg de silicium sous forme de silice pour 100 g d’oignon frais. Il y a Ă©galement du silicium dans le maĂŻs et surtout dans les barbes. Signes des lĂ©gumes signalant un manque les graminĂ©es versent si elles ne contiennent pas assez de silicium. L’aluminium Fonction dans la plante La plupart des vĂ©gĂ©taux contiennent de l’aluminium. Les plantes en absorbent des quantitĂ©s limitĂ©es Ă  partir des sols. Plantes en contenant assez bien Le thĂ©ier est la plante qui en accumule le plus. LĂ©gumes en contenant assez bien Les sols alcalins sont quelques fois carencĂ©s ou souvent bloquĂ©s par le fer. Ce sont les feuilles d’épinards qui en contiennent le plus. Le fer Fonction dans la plante Le fer est trĂšs impliquĂ© dans le mĂ©tabolisme des vĂ©gĂ©taux. Il est, entre autre, un important composant de protĂ©ines et d’enzymes, notamment celles impliquĂ©es dans la synthĂšse de la chlorophylle. Le fer sert de transporteur d’oxygĂšne dans la plante. Plantes en contenant assez bien C’est l’ortie qui en contient le plus Urtica dioĂŻca.L’épicĂ©a Picea le concentre trĂšs fort et on le trouve aussi chez les plantes aimant la lumiĂšre car il accompagne souvent la chlorophylle.. Sa concentration dĂ©pend de sa relation entretenue par la plante et la lumiĂšre. LĂ©gumes en contenant assez bien Les lĂ©gumes aux feuilles vert foncĂ© contiennent beaucoup de fer. Comme lĂ©gumes citons les Ă©pinards, les poireaux, la menthe, la bette Ă  cardes, et les endives. les betteraves, le cĂ©leri, les navets, les choux fleurs, les poivrons. Plantes signalant un manque dans le sol En horticulture, une dĂ©ficience en fer est parmi les carences les plus communes. Les pĂ©tunias et les primevĂšres y sont particuliĂšrement sensibles, mais le chĂȘne, le pommier, le bouleau Ă  papier, l’hydrangea, le rhododendron, le cornouiller, le cerisier, le prunier, l’azalĂ©e et la bruyĂšre sont Ă©galement vulnĂ©rables Ă  un manque de fer. Signes des lĂ©gumes signalant un manque Chlorose dĂ©coloration des jeunes feuilles. En cas de carence aiguĂ« les feuilles deviennent presque blanches et dĂ©pĂ©rissent. On rencontre des carences en Fe en arboriculture fruitiĂšre, dans la culture des petits fruits et en viticulture. Une dĂ©ficience en fer survient frĂ©quemment dans les sols oĂč rĂšgnent des conditions d’asphyxie ex sols gorgĂ©s d’eau, sols trop argileux, sols mal structurĂ©s, etc., dans les sols froids, dans les sols dont le pH est trop Ă©levĂ© parce qu’ils ont reçu trop de chaux et dans des sols trop riches en phosphates et/ou en nitrates. Les vĂ©gĂ©taux dont les racines sont malades peuvent Ă©galement souffrir d’une carence de fer, car ils prĂ©lĂšvent difficilement la solution du sol. En outre, des conditions de sĂ©cheresses et de fortes chaleurs peuvent entraĂźner ce trouble. À noter qu’une carence de fer peut augmenter l’absorption du manganĂšse Ă  des seuils de toxicitĂ©. Quels sont les symptĂŽmes ? Un manque de fer se manifeste d’abord au niveau des jeunes feuilles par une chlorose entre les nervures secondaires, alors que les principales demeurent vertes. Il arrive souvent que le feuillage prenne une teinte jaune semblable aux couleurs automnales. Il n’est pas rare non plus que les tissus blanchissent. Aussi, la marge des jeunes feuilles peut brunir. Dans les cas sĂ©vĂšres, les feuilles matures peuvent ĂȘtre affectĂ©es. Les plants carencĂ©s en fer peuvent avoir des tiges plus courtes. Au niveau des racines, un manque de cet Ă©lĂ©ment change la morphologie de ces derniĂšres l’élongation des racines cesse, leur extrĂ©mitĂ© Ă©largit et les poils absorbants prolifĂšrent. La chlorose observĂ©e aux plantes dĂ©ficientes en fer est souvent un effet secondaire des actions rĂ©ciproques du fer avec d’autres Ă©lĂ©ments. Le feuillage plus jeune des plantes dĂ©ficientes en fer montrent la chlorose la plus intense. Les feuilles des plantes sĂ©vĂšrement dĂ©ficientes sont jaunĂątres ou presque complĂštement blanches quand elles se dĂ©plient. La teneur en fer dans les feuilles doit ĂȘtre comprise entre mg/l et mg/l. Cette carence apparaĂźt surtout dans les terrains calcaires ou trop acides Moyen de supplĂ©er ce manque Que faire ? Pour prĂ©venir une carence en fer, il faut assurer un bon drainage du sol et vĂ©rifier son pH. Lors de pĂ©riodes sĂšches et chaudes, il faut fournir aux plantes suffisamment d’eau. Dans le cas oĂč le sol carencĂ© en fer serait trop argileux, il est possible d’allĂ©ger sa texture en y incorporant du sable et de la matiĂšre organique tourbe, mousse de sphaigne, etc.. Finalement, il est possible de remĂ©dier Ă  une carence en fer en pulvĂ©risant le feuillage, le matin ou le soir pĂ©riodes oĂč l’absorption du feuillage est optimale avec un extrait vĂ©gĂ©tal en mĂ©lange =purin d’absinthe, achillĂ©e, bardane, chicorĂ©e, lin, bouillon blanc, noyer, ortie, oseille, peuplier, plantain, pissenlit, tilleul, avoine. Extrait vĂ©gĂ©tal appelĂ© communĂ©ment purin.Il n’est pas nĂ©cessaire de mettre toutes ces plantes parfois l’ortie seul corrige cette carence. Le manganĂšse Fonction dans la plante Le manganĂšse est un activateur denzymes qui participent Ă  la formation de la chlorophylle, Ă  la photosynthĂšse, Ă  lĂ©laboration des protĂ©ines et de la vitamine C. Plantes en contenant assez bien Cet Ă©lĂ©ment se trouve surtout dans les organes de reproduction. Il est concentrĂ© par les scrophulariacĂ©es comme par exemple la digitale pourpre Digitalis purpurea. L’avoine, la bette il y en a trĂšs peu <1mg/100g Signes des lĂ©gumes signalant un manque La carence en manganĂšse se manifeste par une croissance diminuĂ©e et un ralentissement de la synthĂšse des hydrates de carbone et des protĂ©ines. Voici certains symptĂŽmes CĂ©rĂ©ales, betteraves et fruits taches sur les feuilles ĂągĂ©es. Pomme de terre et lĂ©gumineuses taches sur les jeunes feuilles. CĂ©rĂ©ales maladie des taches grisestaches dun gris sale. Les dicotylĂ©dones prĂ©sentent des taches jaune clair entre les nervures des feuilles. Contrairement aux symptĂŽmes de carence en fer, oĂč le tissu entier entre les nervures est jaune clair, on ne voit ici que des taches claires isolĂ©es. La carence en manganĂšse se manifeste plus frĂ©quemment dans les sols lourds Ă  pH Ă©levĂ© et riches en matiĂšre organique Les Sols carencĂ©s sont souvent les sols alcalins, riches en humus tourbiĂšres basses carbonatĂ©es et les sables trĂšs humifĂšres. Signes des lĂ©gumes signalant un excĂ©s dans le sol Un taux de manganĂšse Ă©levĂ© freine l’absorption du fer, du magnĂ©sium et du calcium. Les signes qui apparaissent alors sont des signes de carence en calcium, magnĂ©sium ou fer. Le cuivre Fonction dans la plante Chez les plantes, il joue un rĂŽle particuliĂšrement important dans la production de graines, la rĂ©sistance aux maladies et la rĂ©gularisation de l’eau. Le cuivre favorise la synthĂšse des hydrates de carbone et des protĂ©ines Le cuivre entre dans la composition de diffĂ©rents enzymes responsables de certains processus mĂ©taboliques dans la plante. Il Ă©vite Ă©galement une dĂ©gradation prĂ©coce de la chlorophylle les plantes gardent plus longtemps un aspect vert et juvĂ©nile. Plantes en contenant assez bien Les feuilles de navet contiennent beaucoup de cuivre et de fer. LĂ©gumes en contenant assez bien Ils en contiennent trĂšs peu, voici deux exemples Pomme de terre mg/100 g Tomate mg/100g Plantes signalant un manque dans le sol Si le terrain en est dĂ©pourvu, le rumex y poussera facilement. Il y a plusieurs espĂšces de Rumex la patience Rumex obtusfolius, le rumex crĂ©pu Rumex crispus, la petite oseille rumex acetosella et l’oseille commune rumex acetosa Tous ces rumex se ressemblent et contiennent surtout de l’oxalate de calcium C’est ce qui donne ce goĂ»t Ăąpre dans la rhubarbe et qui est trĂšs mauvais pour les personnes souffrant d’arthritisme et de rhumatismes En 1952 Karlsson montra que les feuilles de contiennent des grosses quantitĂ©s de Zinc. Si le terrain manque de cuivre, il y aura prolifĂ©ration de limaces et d’escargots r ceux-ci en contiennent beaucoup. Un purin fait avec des limaces peut aider les lĂ©gumes qui manquent de cuivre et en plus fera fuir les limaces car celles-ci n’aiment pas l’odeur de leurs congĂ©nĂšres. !! Signes des lĂ©gumes signalant un manque Il y a diminution de la synthĂšse des hydrates de carbone et des protĂ©ines. Les symptĂŽmes sont Chlorose dĂ©coloration et blanchissement de la pointe des feuilles. Torsion des jeunes feuilles. La carence est renforcĂ©e par une situation de stress. Les sols carencĂ©s sont souvent les sols lĂ©gers, trĂšs humifĂšres en particulier en pĂ©riode sĂšche, Ă  pH Ă©levĂ©. Plantes signalant un excĂ©s dans le sol S’il y a trop de cuivre dans le sol par exemple si on augmente trop fort la dose de bouillie bordelaise, le calcium est moins absorbĂ© et les symptĂŽmes de carence du calcium peuvent apparaĂźtre alors. Donc, ne pas dĂ©passer la dose, mettre un peu moins de bouillie bordelaise et diluer la bouillie avec un purin de prĂȘle par exemple. Moyen de supplĂ©er ce manque Les lĂ©gumineuses et l’avoine apportent beaucoup de cuivre au sol. Le zinc Fonction dans la plante Il est indispensable pour la croissance des plantes car quand le sol en contient trop peu, les plantes ont certaines difficultĂ©s pour croĂźtre. Le zinc est un activateur denzymes; il favorise la synthĂšse de la chlorophylle et des hormones de croissance. Plantes en contenant assez bien Parmi les plantes, c’est l’avoine qui possĂšde la teneur la plus Ă©levĂ©e en zinc. LĂ©gumes en contenant assez bien Ils en contiennent trĂšs peu, voici trois exemples Avoine 3 mg/100g Pomme de terre mg/100g Tomate mg/100 g Plantes signalant un manque dans le sol Le mouron des oiseaux Stellaria Media Vill. signale un terrain ou manque le zinc de mĂȘme que tous les rumex. Signes des lĂ©gumes signalant un manque La croissance de feuille est ralentie aux plantes dĂ©ficientes de zinc. Les inter-noeuds sont courts, ce qui conduit a une apparence de rosette de la plante. Le feuillage peut avoir une apparence mouchetĂ©e en raison de la chlorose entre les nervures. Le manque de zinc peut apparaĂźtre aprĂšs une culture de mais. Les sols carencĂ©s sont souvent les sols Ă  PH Ă©lĂ©vĂ©. Plantes signalant un excĂ©s dans le sol Les plantes calaminaires poussent dans les endroits oĂč il y a trop de zinc la pensĂ©e calaminaire Viola calaminaria, le tabouret calaminaire Thlaspi calaminaria, le silĂšne enflĂ© calaminaire SilĂšne vulgaris Moyen de supplĂ©er ce manque Le purin de rumex Le bore Fonction dans la plante Le bore entre dans la composition des parois cellulaires et des esters dhydrates de carbone. Il rĂšgle laction des hormones de croissance et agit nĂ©gativement sur le gonflement des colloĂŻdes. Plantes en contenant assez bien Le coquelicot qui est la plante qui en contient le plus, signale les terrains qui en sont dĂ©pourvus. LĂ©gumes en contenant assez bien Le varech et la betterave en contiennent ;celle-ci de mĂȘme que toutes les chĂ©nopodiacĂ©es SalsolacĂ©es en ont besoin pour se former. citons l’arroche Atripex, l’Anserine Chenopodium les deux plus connues. Signes des lĂ©gumes signalant un manque La carence en bore se caractĂ©rise par une croissance ralentie; les organes les plus jeunes et particuliĂšrement les bourgeons terminaux sont endommagĂ©s pourriture. Des fentes liĂ©geuses apparaissent sur les tiges et les racines. Les symptĂŽmes sont Chlorose et dĂ©pĂ©rissement de jeunes feuilles. Pourrissement du bourgeon terminal pourriture du coeur et pourriture sĂšche de la betterave sucriĂšre. Les sols carencĂ©s sont les ‱ Sols trĂšs acides pH infĂ©rieur Ă  5,5. ‱ Sols alcalins pH supĂ©rieur Ă  7,5. ‱ Sols riches en humus et sols sableux. Le chou-fleur et le cĂ©leri s’ils ne se forment pas, signale un terrain qui en est dĂ©pourvu. Attention, si le chou-fleur manque de bore et de molybdĂšne, le chou-fleur ne se formera pas bien. Signes des lĂ©gumes signalant un excĂšs dans le sol Lorsque le bore se trouve en excĂšs chez le rosier, le plant excrĂšte le surplus par la marge des folioles. La bordure des feuilles devient alors brĂ»lĂ©e, brune et sĂšche. Le fluor Fonction dans la plante Il est indispensable Ă  la vie mais en trĂšs faible quantitĂ© Le fluor en grosse quantitĂ© peut endommager les plantes et empoisonne les eaux et les pĂąturages. Si la teneur en fluor des eaux de surface est gĂ©nĂ©ralement faible 0,01 Ă  0,03 ppm ppm = part par million, en masse, celle des eaux de la nappe phrĂ©atique, qui dĂ©pend de caractĂ©ristiques gĂ©ologiques et physique-chimiques locales, peut varier dans de trĂšs fortes proportions, allant jusqu’à 40 ppm. Plantes en contenant assez bien Les Ă©pinards, le thĂ©, et le pissenlit sont des sources naturelle de fluor. Les graminĂ©es en contiennent un peu. LĂ©gumes en contenant assez bien Les fruits et lĂ©gumes consommĂ©s par l’homme ont une teneur de l’ordre de 0,1 Ă  0,4 mg/kg. Certains radis, Ă©pinards en contiennent davantage 0,4 Ă  8,0 mg/kg. Signes des lĂ©gumes et des plantes signalant un excĂ©s dans le sol L’abricotier, le glaĂŻeul, la tulipe, le freesia sont trĂšs sensibles Ă  un excĂšs de fluor. Il y a apparition de nĂ©croses pour le glaĂŻeul Ă  partir de ”g/m3 de fluorures c’est la plante la plus sensible. Le Vanadium V Toutes les plantes en contiennent mais trĂšs peu, c’est l’ail Allium qui en contient le plus mais surtout l’Amanite tue mouches qui poussent souvent dans les hĂȘtraies. Le chrome Cr Il est prĂ©sent dans les courges et les concombres, c’est un stimulateur de la croissance. Le cobalt Co C’est un oligo-Ă©lĂ©ment trĂšs important pour la formation de la vitamine la luzerne qui en contient le plus. Le cobalt se trouve dans les lentilles, l’abricot, ainsi que l’artichaut Le Nickel Ni Il se concentre dans la graine de soja. publiĂ© avec l’autorisation de l’Auteur et des responsable du site Tomodori
DĂ©couvrirle MaĂŻs Grain . Le maĂŻs est la cĂ©rĂ©ale la plus produite dans le monde et se positionne juste derriĂšre le blĂ© en France. Avec sa teneur riche en amidon, le maĂŻs est intĂ©ressant pour l'Ă©levage de bovins, de volailles et de porcins. Ainsi, 75% de la production française est destinĂ©e Ă  l’alimentation animale.
Sous les feux de l’actualitĂ©, les sources d’énergie renouvelables EnR ne sont pas toutes Ă©gales. Bien qu’occupant la premiĂšre place dans le bilan Ă©nergĂ©tique mondial, la biomasse n’est pas la plus Ă©tudiĂ©e. Ce qui suit est donc d’une grande importance pour qui veut comprendre ce que sont les sources d’énergie biosourcĂ©es, ou bioĂ©nergies, et quels en sont les dĂ©veloppements possibles. La transition Ă©cologique qui s’impose aujourd’hui Ă  toutes les sociĂ©tĂ©s, surtout industrialisĂ©es, nĂ©cessite un recours croissant aux sources d’énergie renouvelables EnR. Parmi elles, aux cĂŽtĂ©s des nouvelles techniques pour produire de l’électricitĂ©, la biomasse, historiquement utilisĂ©e depuis les dĂ©buts de l’humanitĂ©, occupe une place majeure. Mais qu’est-ce que la biomasse ? Issue principalement de l’agriculture, de l’élevage, des forĂȘts et de la mer, elle est relativement mĂ©connue sous cette appellatio gĂ©nĂ©rique car chacun de ces domaines procure des ressources finales trĂšs diffĂ©rentes les unes des autres, des produits alimentaires aux matĂ©riaux les plus variĂ©s et aux sources d’énergie utilisĂ©es pour l’éclairage, la cuisson, et surtout les combustibles destinĂ©s au chauffage. Pour bien comprendre la place prise et Ă  prendre par les produits de la biomasse dans un bilan Ă©nergĂ©tique Lire Le bilan Ă©nergĂ©tique, il est indispensable de remonter Ă  la dĂ©finition de la biomasse, Ă  ses propriĂ©tĂ©s Ă©nergĂ©tiques, Ă  son cycle de valorisation et aux diverses formes de sa contribution Ă  la satisfaction des besoins Ă©nergĂ©tiques Lire Les besoins d’énergie. 1. Qu’est-ce que la biomasse ? La biomasse, au cƓur du monde vivant, donc substrat essentiel de la biosphĂšre, est produite par les ĂȘtres que sont les plantes, les animaux, les insectes et les micro-organismes, principalement au cours de leur croissance. Elle a pour caractĂ©ristique fondamentale dĂȘtre constituĂ©e de matiĂšre organique, vĂ©gĂ©tale ou animale, ou tout au moins d’origine vĂ©gĂ©tale ou animale comme le sont les sĂ©diments fossiles aujourd’hui inertes hydrocarbures, ou n’étant plus vivants mais cependant habitĂ©s par des micro-organismes actifs, ce qui caractĂ©rise les rĂ©sidus, dĂ©chets, et autres matiĂšres fermentescibles qui, sous l’action de certaines bactĂ©ries, sont alors dĂ©nommĂ©es biodĂ©gradables[1]. La caractĂ©ristique chimique essentielle de la biomasse est d’ĂȘtre construite Ă  partir de molĂ©cules carbonĂ©es, structurĂ©es selon d’innombrables formules, presque toujours de type polymĂšres, appartenant Ă  des familles trĂšs connues de la chimie organique polysaccharides, ou lipides, par exemple. Dans ces assemblages de composants se trouvent gĂ©nĂ©ralement incorporĂ©s en faible quantitĂ© des Ă©lĂ©ments minĂ©raux, qu’on retrouve notamment dans les cendres des produits brĂ»lĂ©s. DĂ©finition lĂ©gale Depuis les assises du Grenelle de l’environnement septembre-novembre 2007 et la loi de programmation n°2009- 967, la biomasse est dĂ©finie lĂ©galement en France comme la fraction biodĂ©gradable des produits, dĂ©chets, et rĂ©sidus provenant de l’agriculture, y compris les substances vĂ©gĂ©tales et animales issues de la terre et de la mer, de la sylviculture et des industries connexes, ainsi que la fraction biodĂ©gradable des dĂ©chets industriels et mĂ©nagers » Figure 1. Cette dĂ©finition a Ă©tĂ© inspirĂ©e par celle prĂ©cĂ©demment retenue de la Directive 2001-77-CE du Parlement europĂ©en et entĂ©rinĂ©e par le Conseil du 27 septembre 2001, en vue de prĂ©ciser la nature des sources d’énergie renouvelables destinĂ©es Ă  la production de l’électricitĂ©. Il s’agit donc d’un rĂ©fĂ©rentiel de la rĂ©glementation intĂ©rieure europĂ©enne. Pour que la ressource biomasse » soit caractĂ©risĂ©e matiĂšre renouvelable, on suppose que la plante repousse aprĂšs avoir Ă©tĂ© prĂ©levĂ©e », ce qui implique que son stock soit gĂ©rĂ© de façon durable sans dĂ©croĂźtre avec le temps, sa quantitĂ© de carbone incorporĂ©e demeurant ainsi stable. Les ressources constitutives de la biomasse D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les ressources de la biomasse accessibles sur notre planĂšte, issues de grands domaines de production, peuvent ĂȘtre classĂ©es de la maniĂšre suivante les produits issus de l’agriculture blĂ©, maĂŻs, pommes de terre, betterave, canne Ă  sucre, colza, tournesol, soja, palme et autres et de l’élevage graisses notamment, tous dĂ©diĂ©s initialement du moins Ă  l’alimentation humaine ou animale auxquels s’ajoutent des plantes dĂ©diĂ©es Ă  la culture Ă©nergĂ©tique, comme le miscanthus gĂ©ant pour le bioĂ©thanol, le switchgrass ou le colza pour le biodiesel ; les co-produits et rĂ©sidus de l’agriculture et de l’élevage pailles, pulpes, drĂšches, tourteaux, fumier de bovins, lisier de porcs, fientes de volailles ; les ressources halieutiques produits animaux de la mer et des zones humides et leurs dĂ©chets, algues et microalgues, ces derniĂšres promises Ă  un grand avenir car trĂšs riches en Ă©nergie ; le bois des forĂȘts qui fournit en majeure partie les ressources de bois-Ă©nergie, utilisĂ©es pour la cuisson des aliments, le chauffage des logements et des collectivitĂ©s que complĂštent aussi les plantations d’arbres Ă  vocation Ă©nergĂ©tique, comme le peuplier, le pin, l’eucalyptus ou les taillis Ă  courte rotation TCR, soit quelques annĂ©es, en saule notamment ; les dĂ©chets naturels du bois et de la sylviculture plaquettes, sciure ainsi que ceux des industries du bois de construction copeaux, sciure et du bois d’emballage cagettes, palettes, tonnellerie, Ă  l’exception de ceux traitĂ©s par des produits chimiques toxiques ; les dĂ©chets issus des industries agro-alimentaires, des habitations et des collectivitĂ©s urbaines, souvent humides ou mĂȘme liquides, parmi lesquels les boues des eaux usĂ©es, les ordures mĂ©nagĂšres et rĂ©sidus organiques des dĂ©chetteries, les rĂ©sidus de la distribution et des cafĂ©s-restaurants ou ceux des espaces verts. 2. Contribution de la biomasse Ă  l’approvisionnement en Ă©nergie La biomasse a Ă©tĂ© utilisĂ©e par les animaux et par les hommes depuis les dĂ©buts de leur prĂ©sence sur terre, pour satisfaire trois grands besoins fondamentaux nourriture, matĂ©riaux, et Ă©nergie, sous diverses formes Lire Consommation mondiale d’énergie avant l’ùre industrielle. Des ressources primaires aux ressources utiles Les ressources sont des produits de la nature, mais ils sont rarement consommables directement les aliments doivent ĂȘtre Ă©pluchĂ©s, broyĂ©s, cuits ; les sources d’énergie captĂ©es et transformĂ©es par des convertisseurs tels que les meules de charbon de bois ou les moulins Ă  eau ou Ă  vent ; les matĂ©riaux bois, laine ou cuir travaillĂ©s Ă  l’aide d’outils. Ces successions de transformation Figure 2 forment des filiĂšres qui vont des ressources primaires, naturellement accessibles, extraites ou cultivĂ©es rayonnement solaire, vent, Ă©nergie hydraulique, gĂ©othermie, Ă©nergie nuclĂ©aire, et Ă©nergie chimique contenue dans les vĂ©gĂ©taux et animaux ; aux produits finaux bĂ»ches, pellets, boues, gaz, carburants, Ă©lectricitĂ© eux mĂȘme transformĂ©s en sources d’énergie utile dĂ©ployĂ©e pour tous usages biologiques mĂ©tabolisme, mĂ©caniques force motrice des machines, des vĂ©hicules, thermiques et chimiques. Ces transformations s’opĂšrent avec des rendements trĂšs variables selon la nature de la ressource, selon son taux d’humiditĂ©, sa densitĂ© Ă©nergĂ©tique et selon les procĂ©dĂ©s de transformation mis en Ɠuvre, mais Ă©videmment avec un rendement de consommation toujours infĂ©rieurs Ă  1 = 100%. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la valorisation de la biomasse consiste donc Ă  transformer des ressources primaires en vue d’obtenir les produits finaux correspondant aux divers besoins matĂ©riels des consommateurs nourriture, matĂ©riaux, et Ă©nergie, au sein de diffĂ©rentes filiĂšres. Dans le cas de la biomasse-Ă©nergie, l’énergie est Ă©changĂ©e sous de multiples formes, dans son flux de production et en interaction avec son environnement. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la valorisation de la biomasse consiste donc Ă  transformer des ressources primaires en vue d’obtenir les produits finaux correspondant aux divers besoins matĂ©riels des consommateurs nourriture, matĂ©riaux, et Ă©nergie, au sein de diffĂ©rentes filiĂšres. Dans le cas de la biomasse-Ă©nergie, l’énergie est Ă©changĂ©e sous de multiples formes, dans son flux de production et en interaction avec son environnement. Lire La consommation mondiale d’énergie 1800-2000 dĂ©finitions et mesures, sources, rĂ©sultats. Place de la biomasse parmi les ressources Ă©nergĂ©tiques primaires Tant au niveau mondial qu’à celui de la plupart des pays, surtout peu industrialisĂ©s, la biomasse reste de trĂšs loin la premiĂšre source d’énergie renouvelable dans la consommation des sources primaires d’énergie Figure 3. Hors nourriture, non considĂ©rĂ©e comme produit Ă©nergĂ©tique, elle reprĂ©sente environ 10% de toutes les sources primaires, derriĂšre le pĂ©trole, le charbon et le gaz naturel mais devant le nuclĂ©aire, l’hydroĂ©lectricitĂ© et les autres sources renouvelables. Cette part peut cependant varier considĂ©rablement d’une rĂ©gion du globe Ă  l’autre, en raison des diffĂ©rences de situations gĂ©ographiques, de ressources naturelles et surtout de niveaux de dĂ©veloppement Tableau 1. Tableau 1 Biomasse en % de la consommation d’énergie primaire de diverses rĂ©gions du monde Monde 10,4 Chine 7,1 Pays membres de l’OCDE 5,7 Inde 23,5 Japon 2,5 BrĂ©sil 27,7 Etats-Unis 4,7 Afrique 47,6 Europe 8,2 Afrique sub-saharienne 61,0 Pays non membres de l’OCDE 13,9 Afrique de l’Ouest 74,6 Moyen-Orient 0,1 Afrique du Centre 78,4 Russie 1,1 Afrique de l’Est 84,8 Source IEA, World Energy Outlook 2016 et Africa Energy Outlook 2014. Par rapport aux seules sources renouvelables, la part de la biomasse est presque toujours prĂ©dominante comme dans le cas de la France Figure 4. Comme l’ensemble des sources d’énergie renouvelable qui proviennent Ă  98% du soleil, la biomasse-Ă©nergie provient du rayonnement solaire. La quasi-totalitĂ© des Ă©nergies renouvelables est dĂ©carbonĂ©e il s’agit de la chaleur absorbĂ©e par la terre, les ocĂ©ans, et la biosphĂšre, de l’énergie utilisable indirectement sous forme hydroĂ©lectrique, Ă©olienne, ou marine, et de celle qu’on peut directement utiliser dans des capteurs solaires, thermiques sous forme de chaleur, ou photovoltaĂŻques sous forme d’électricitĂ© Lire Énergie solaire les bases thĂ©oriques pour la comprendre. Une autre part est carbonĂ©e. Il s’agit de la part de l’énergie solaire absorbĂ©e par la biomasse, y compris maritime, et transformĂ©e sous la forme d’une Ă©nergie chimique stockĂ©e. Elle rĂ©side surtout dans les plantes, ainsi que dans les ĂȘtres vivants, marins, vĂ©gĂ©taux et animaux, principalement dans les algues et le plancton. On la trouve en abondance dans le bois, dans les arbustes, les taillis ou l’herbe Lire PhotosynthĂšse et biomasse. Source d’énergie traditionnelle depuis les dĂ©buts de l’humanitĂ©, cette biomasse-Ă©nergie est aujourd’hui massivement consommĂ©e dans les pays du sud Afrique, Asie, pour satisfaire les besoins domestiques de cuisson des aliments et de chauffage des habitations. Le charbon de bois y est notamment encore trĂšs utilisĂ©. Mais des pays avancĂ©s l’utilisent aussi en raison de son abondance naturelle bois des forĂȘts du Canada, ou en plantant des forĂȘts pins, eucalyptus, palmiers Ă  huile, ou par l’exploitation de cultures comme celles de la canne Ă  sucre, source importante de carburant au BrĂ©sil. Les ressources de la biomasse sources d’énergie Les ressources de la biomasse peuvent toutes devenir des sources d’énergie. TrĂšs diversifiĂ©es, la quasi-totalitĂ© d’entre elles peuvent en effet se muer en combustibles, y compris les matiĂšres organiques humides telles que tissus des plantes et animaux abattus, dĂ©jections et eaux usĂ©es, mais parmi toutes ces ressources, c’est la matiĂšre sĂšche qui compte le plus. a/ En premier lieu, on trouve tous les usages Ă©nergĂ©tiques directs, sous forme de combustibles bois de chauffage bĂ»ches et rĂ©sidus naturels des forĂȘts, des taillis et des cultures tels que plaquettes forestiĂšres, paille, drĂšches d’orge, rafles de raisin et de maĂŻs, pulpes de betteraves, coques de tournesol et autres. Il n’est cependant pas souhaitable de brĂ»ler les rĂ©sidus agricoles, riches en matiĂšres organiques, notamment en protĂ©ine. b/ On dispose aussi des produits combustibles dĂ©rivĂ©s du bois, ayant donc subi des transformations artisanales ou industrielles charbon de bois, pellets, sciures, y compris pour les productions de chaleur urbaine, l’électro-gĂ©nĂ©ration. Leur valeur Ă©conomique est certaine. c/ Il existe par ailleurs des plantations de vĂ©gĂ©taux non alimentaires destinĂ©s Ă  la production d’énergie chaleur, Ă©lectricitĂ©, ou Ă©ventuellement Ă  la production de biogaz. On les appelle des cultures Ă©nergĂ©tiques dĂ©diĂ©es. Il s’agit gĂ©nĂ©ralement de plantes Ă  croissance rapide Ă  saules, pins, eucalyptus, miscanthus, switchgrass, sorgho. Ces cultures ne sont encore pas trĂšs dĂ©veloppĂ©es, leur intĂ©rĂȘt Ă©conomique n’étant pas toujours dĂ©montrĂ© Ă  des fins Ă©nergĂ©tiques bien qu’il puisse l’ĂȘtre pour des productions de matiĂšre comme la pĂąte Ă  papier. d/ Les cultures alimentaires, dont on connaĂźt la trĂšs grande diversitĂ©, sont toutes des ressources potentiellement aptes Ă  devenir des marchandises Ă©nergĂ©tiques. Les aliments sont par nature des produits Ă  vocation Ă©nergĂ©tique indispensables Ă  la survie et aux activitĂ©s physiques et intellectuelles de tous les ĂȘtres vivants, humains, animaux, et vĂ©gĂ©taux. La plupart des produits de culture que l’on trouve dans l’agro-industrie peuvent donc ĂȘtre transformĂ©s en produits Ă©nergĂ©tiques, carburants principalement amidon des cĂ©rĂ©ales en bio-Ă©thanol, sucre de la betterave ou de la canne Ă  sucre Ă©galement en bio-Ă©thanol, huile des olĂ©agineux tournesol, colza, soja en biodiesel. On peut aussi cultiver du maĂŻs et d’autres plantes, notamment exotiques, en vue de fabriquer du biogaz, par mĂ©thanisation. Ce gaz peut ĂȘtre consommĂ© dans l’industrie, distribuĂ© dans des rĂ©seaux ou utilisĂ© comme carburant dans des vĂ©hicules. Ces transformations Ă©nergĂ©tiques de produits alimentaires sont aujourd’hui trĂšs dĂ©veloppĂ©es dans certains pays comme les États-Unis maĂŻs, l’Allemagne maĂŻs, ou le BrĂ©sil canne Ă  sucre, mais contestĂ©es dans la mesure oĂč leur culture perturbe Ă©conomiquement les marchĂ©s dont les cours peuvent ĂȘtre faussĂ©s et risque de crĂ©er des pĂ©nuries de nourriture. e/ À vocation ni Ă©nergĂ©tique ni alimentaire, certaines cultures produisent des matiĂšres et des matĂ©riaux utilitaires sous d’innombrables formes plantes Ă  fibres comme le coton, le lin, le chanvre, plantes dĂ©diĂ©es hĂ©vĂ©a, pour le caoutchouc, plantes mĂ©dicinales, plantes Ă  parfum, et mĂȘme plantes a priori alimentaires comme les pommes de terre, mais utilisĂ©es pour des productions de polymĂšres trĂšs divers, notamment pour la fabrication des matiĂšres plastiques et de multiples produits de chimie fine cosmĂ©tiques, solvants, adjuvants, dĂ©tergents, adhĂ©sifs, isolants, colorants et peintures. Les produits de ces cultures ne sont gĂ©nĂ©ralement pas utilisĂ©s Ă  des fins Ă©nergĂ©tiques. f/ Les dĂ©chets de toutes sortes, sont, en revanche, de plus en plus transformĂ©s en matiĂšres Ă©nergĂ©tiques, notamment en vue de produire du biogaz, par fermentation mĂ©thanisation ou par mĂ©thanation. g/ Restent les algues qui sont d’abord un aliment pour de nombreuses populations d’Asie et utilisĂ©es assez abondamment dans le monde occidental spiruline, par exemple, surtout comme ingrĂ©dient pour des usages pharmaceutiques et cosmĂ©tiques. Les micro-algues, aujourd’hui objet de nombreuses Ă©tudes et expĂ©rimentations, notamment par des techniques d’aquaculture, sont connues pour leurs propriĂ©tĂ©s Ă©nergĂ©tiques remarquables, dues Ă  leur contenu trĂšs Ă©levĂ© en matiĂšres olĂ©agineuses. On les considĂšre pour cette raison comme une source potentielle importante de biocarburants biodiesel, mais seulement dans les 15 ou 20 annĂ©es Ă  venir Figure 5. 3. PropriĂ©tĂ©s Ă©nergĂ©tiques de la biomasse D’oĂč provient l’énergie contenue dans la biomasse ? Elle a pour origine la photosynthĂšse, mais elle dĂ©pend ensuite du contenu Ă©nergĂ©tique des diverses ressources de la biomasse, lui-mĂȘme produit des rendements de transformation. PhotosynthĂšse GrĂące aux pigments de la chlorophylle, les vĂ©gĂ©taux Ă©laborent leur biomasse sous l’effet de la photosynthĂšse, processus dans lequel des molĂ©cules organiques glucides, notamment le glucose, monomĂšre du sucre sont Ă©laborĂ©es sous l’action du rayonnement solaire, par absorption de gaz carbonique de l’atmosphĂšre et rĂ©action sur des molĂ©cules d’eau, rejetant en mĂȘme temps de l’oxygĂšne dans l’atmosphĂšre. Énergie lumineuse + 6 CO2 + 6 H2O Ă  C6H12O6 + 6 O2 Cette Ă©nergie d’origine solaire est ainsi convertie et stockĂ©e, en partie, sous forme d’énergie chimique, constituant une rĂ©serve utile pour l’accomplissement des fonctions vitales de la plante, dont sa nutrition et sa respiration. Celle-ci s’exerce en l’absence de lumiĂšre, la nuit, en consommant de l’oxygĂšne et rejetant du gaz carbonique, dans une rĂ©action de combustion analogue Ă  celle de la respiration des animaux et des hommes, qui restitue de la chaleur Lire PhotosynthĂšse et biomasse. Ce cycle complet photosynthĂšse / respiration combustion est neutre du point de vue carbone, le CO2 rejetĂ© dans l’atmosphĂšre au cours de la combustion y ayant Ă©tĂ© prĂ©cĂ©demment absorbĂ© par la plante, dans la photosynthĂšse. Contrairement Ă  ce qui se passe dans la combustion des combustibles fossiles, sur une durĂ©e permettant aux vĂ©gĂ©taux de se rĂ©gĂ©nĂ©rer, il n’y a pas donc d’émission de CO2 dans l’utilisation du bois-Ă©nergie. Selon les espĂšces de plantes considĂ©rĂ©es, la photosynthĂšse Ă©labore diverses molĂ©cules importantes dans le stockage Ă©nergĂ©tique de la plante, notamment le saccharose sucre polymĂšre du glucose, l’amidon polymĂšre encore plus complexe, prĂ©sent surtout dans les cĂ©rĂ©ales, le glycĂ©rol prĂ©sent dans les olĂ©agineux et riche en Ă©nergie et surtout la cellulose, composante majeure du bois et des plantes herbacĂ©es, riches aussi en fibres coton. Dans le bois, cette molĂ©cule est associĂ©e Ă  des hĂ©mi-celluloses et Ă  de la lignine. Les algues et microalgues absorbent et stockent aussi par photosynthĂšse des quantitĂ©s considĂ©rables de carbone, les ocĂ©ans occupant environ 70 % de la surface de notre planĂšte. Sur le plan quantitatif et Ă  l’échelle planĂ©taire, les rĂ©actions de photosynthĂšse absorbent annuellement au moins 100 milliards de tonnes Gt de carbone, stockant ainsi environ 100 milliards de tonnes d’équivalent pĂ©trole Gtep d’énergie dont 59 pour la vĂ©gĂ©tation terrestre, ce qui correspond Ă  8 fois la consommation mondiale d’énergie, de l’ordre de 12 Gtep[2]. L’énergie solaire diffusĂ©e sur la terre ocĂ©ans compris est gigantesque en moyenne environ 0,3 kW par m2, ce qui correspond Ă  3000 kW par hectare ou 300 000 kW par km2. Mais une trĂšs faible partie de cette Ă©nergie est en fait transformĂ©e par photosynthĂšse, soit moins de 1/1000e de la quantitĂ© reçue, en raison de l’effet de nombreux facteurs physiques pertes thermiques et liĂ©es au spectre lumineux notamment, chimiques rĂ©actions auxiliaires, environnementales tempĂ©rature, prĂ©sence d’eau, dispersion et orientation des plantes et des feuilles, entre autres. Bien que, dans les conditions les plus favorables, l’énergie rĂ©cupĂ©rĂ©e par photosynthĂšse puisse atteindre 5 Ă  6 % de l’énergie captĂ©e, elle reprĂ©sente en dĂ©finitive, et en moyenne, nettement moins de 1%. À titre de comparaison, les cellules photovoltaĂŻques offrent des rendements pouvant atteindre environ 20 %. La biomasse est donc une source d’énergie trĂšs abondante mais extrĂȘmement diffuse ! Rendement matiĂšre des plantes et contenu Ă©nergĂ©tique Pour comprendre le rendement Ă©nergĂ©tique de la biomasse, il faut d’abord s’interroger sur les quantitĂ©s de matiĂšre vĂ©gĂ©tale produites par les plantes dans l’espace et dans le temps, donc Ă  leur rendement matiĂšre. Cette quantitĂ© dĂ©pend fortement de la nature du vĂ©gĂ©tal, mais tout autant du climat, de la disponibilitĂ© de l’eau et des nutriments, ainsi que des modes de culture, voire de prĂ©dation. La production brute Pb de biomasse, dans l’agriculture, est Ă©valuĂ©e en kilogrammes ou en tonnes par hectare et par an. La production naturelle de biomasse est trĂšs variable selon les rĂ©gions et les climats. Elle peut atteindre jusqu’à 20 tonnes/hectare t/ha dans les rĂ©gions tropicales. Pour produire du bioĂ©thanol, sur un hectare et par an, on peut obtenir les quantitĂ©s de matiĂšre brute rĂ©coltĂ©es suivantes[3] BlĂ© 7,5 tonnes, soit 4,2 t d’amidon, puis 26 hectolitre hl d’éthanol MaĂŻs 10 tonnes, soit 6,3 t d’amidon, puis 40 hl d’éthanol Betterave 96 t soit 16 t de sucre, puis 96 hl d’éthanol Canne Ă  sucre 90 Ă  110 t, soit 80 Ă  100 t de sucre, puis 90 hl d’éthanol. Mais l’eau occupant une part importante, voire trĂšs importante, de la masse vĂ©gĂ©tale, aussi bien dans les champs et les prairies que dans les forĂȘts, et encore bien plus dans les algues, il est nĂ©cessaire de prĂ©ciser si l’on parle de biomasse naturelle contenant son eau, ou de matiĂšre sĂšche. Cette distinction concerne surtout le bois, qui, coupĂ© fraĂźchement, peut contenir plus de 50 % d’eau. Mais pour bien brĂ»ler il doit en contenir moins de 20 %. Le contenu Ă©nergĂ©tique des combustibles est mesurĂ© par leur pouvoir calorifique, dit supĂ©rieur [PCS] lorsqu’il inclut l’énergie nĂ©cessaire Ă  la vaporisation de l’eau, incontournable au cours de la combustion, et dit infĂ©rieur [PCI] aprĂšs dĂ©duction de cette chaleur latente. Sur ces bases, une tonne de matiĂšre sĂšche a un contenu Ă©nergĂ©tique moyen de 0,45 tep. Une production vĂ©gĂ©tale de 10t/ha/an correspond donc Ă  4,5 tep ; il s’agit lĂ  d’une production dĂ©jĂ  relativement Ă©levĂ©e. Une tonne de bois d’humiditĂ© relative Ă  25 % contient en effet 0,33 tep, ce qui Ă©quivaut tout de mĂȘme Ă  3 833 kWh. A titre de comparaison, une tonne de carburant fossile, essence, fuel domestique, ou gaz naturel, contient de 1 Ă  1,12 tep, donc au moins 3 fois plus d’énergie Lire Les unitĂ©s d’énergie. Rendement Ă©nergĂ©tique La notion de rendement Ă©nergĂ©tique est un concept gĂ©nĂ©ral, utilisĂ© lors des transformations d’une Ă©nergie en une autre forme d’énergie dans une machine, un corps vivant, un processus de production de combustible ou de carburant. Lorsque la fabrication d’un combustible ou d’un carburant, bio ou pas, nĂ©cessite la consommation d’une Ă©nergie extĂ©rieure processus allo-thermique, son rendement est gĂ©nĂ©ralement infĂ©rieur Ă  celui obtenu dans le cas contraire. Mais il faut aussi tenir compte de la nature, renouvelable ou non, de cette Ă©nergie extĂ©rieure. Les professionnels de l’énergie appellent ainsi Indice Ă©nergĂ©tique Ie le rapport entre l’énergie restituĂ©e sous forme de produit final carburant et celle de l’énergie fossile consommĂ©e. Lorsque l’on dispose de vĂ©gĂ©tal destinĂ© Ă  produire de l’énergie, on sait Ă©valuer la quantitĂ© d’énergie par hectare qu’il contient. On connaĂźt ainsi la production brute d’énergie Pb accessible. Elle est calculĂ©e en tep/ha/an. Mais la culture des vĂ©gĂ©taux travail des sols, production des engrais, leur rĂ©colte usages des tracteurs, des machines et surtout les transformations permettant de passer de la ressource primaire au produit final combustibles solides, chaleur, biogaz ou carburants nĂ©cessitent de consommer beaucoup d’énergie, aujourd’hui fossile, selon une quantitĂ© EF. La valeur Ă©nergĂ©tique du produit final en est d’autant rĂ©duite. Celle-ci est Ă©valuĂ©e aussi en tep/ha/an, la production nette Pn = Pb – EF tep/ha/an peut alors ĂȘtre calculĂ©e. Cette fabrication, aprĂšs rĂ©colte, introduit donc des pertes de rendement, dĂ©pendant notamment des procĂ©dĂ©s mis en Ɠuvre. Il en est ainsi, par exemple, de la fabrication biologique de biogaz par mĂ©thanisation, ou fabrication thermochimique de gaz de synthĂšse. On peut alors dĂ©finir un rendement Ă©nergĂ©tique RE = Pn / Pb de ce vĂ©gĂ©tal, exprimĂ© en %. D’un point de vue Ă©conomique, le calcul du rendement Ă©nergĂ©tique, donc le calcul des coĂ»ts, pourrait aussi prendre en compte la valorisation, ou non, des coproduits issus de l’élaboration du produit final, co-produits tels que tourteaux, drĂšches et pulpes de betterave. D’une maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, cette mĂ©thode de calcul inspirĂ©e de l’analyse du cycle de vie ACV donne des rĂ©sultats assez variables, principalement en raison de la prise en compte de la qualitĂ© renouvelable ou non des Ă©nergies grises utilisĂ©es. Du coup, elle peut produire des rĂ©sultats contestĂ©s 42 % en France, 10 % aux États-Unis pour de l’éthanol issu de blĂ©, de maĂŻs, ou de betterave, donc aprĂšs transformation de la molĂ©cule amidon, sucre en biocarburant. On considĂšre cependant qu’en moyenne la valorisation Ă©nergĂ©tique sous forme d’éthanol de ces cĂ©rĂ©ales conduit Ă  obtenir un rendement Ă©nergĂ©tique de 40 %, l’usage des Ă©nergies non renouvelables absorbant donc 60 % de la ressource primaire. 4. Valorisation de la biomasse Les transformations opĂ©rĂ©es en vue de la valorisation de la biomasse apportent une valeur Ă©conomique aux ressources traitĂ©es, mais nĂ©cessitent des consommations de matiĂšre eau, intrants et d’énergie, donc absorbent d’autres ressources utilitaires, qui ont un coĂ»t et des incidences environnementales. Elles s’exercent par ailleurs presque toujours en plusieurs Ă©tapes au cours desquelles la matiĂšre est soit construite soit dĂ©construite. Construction et dĂ©construction de la matiĂšre Cycle en M » ConcrĂštement, on peut illustrer symboliquement et temporellement ce processus par un Cycle en M » dans lequel quatre phases principales se dĂ©roulent successivement, au sein d’un diagramme Temps/entropie » reprĂ©sentatif de l’ordre et du dĂ©sordre » de la matiĂšre Figure 6 une phase de croissance du vĂ©gĂ©tal, naturelle sauvage ou cultivĂ©e agriculture au cours de laquelle la plante se construit et se diffĂ©rencie son ordre y croĂźt, donc son entropie y diminue ; une phase de dĂ©construction sciage du bois, trituration de bulbes, mouture de grains, Ă©laboration de pĂąte Ă  papier ou hydrolyse, par exemple au cours de laquelle son ordre dĂ©croit donc son entropie augmente ; elle fournit alors de la matiĂšre d’Ɠuvre telle que bois, matĂ©riau farine ou glucose ; une phase de construction du produit final tel que meuble, pain, papier ou biocarburant ; une phase de consommation destruction, dans laquelle la matiĂšre du produit est gĂ©nĂ©ralement dĂ©composĂ©e nourriture ou combustion d’un carburant, par exemple, donc Ă  nouveau dĂ©construite. La premiĂšre Ă©tape du M » Ă©tant celle de la crĂ©ation de la ressource croissance du vĂ©gĂ©tal, et la derniĂšre celle de sa consommation, les Ă©tapes 2 et 3 de la valorisation correspondent successivement Ă  une premiĂšre puis une seconde transformation. Pour fabriquer des pellets de bois, on dĂ©construit d’abord les troncs d’arbres par sciage, broyage puis sĂ©chage, et on construit ensuite les granulĂ©s par moulage Ă  haute pression, sans colle ni liant. De mĂȘme, le bioĂ©thanol est fabriquĂ© par broyage et extraction du glucose des betteraves ou de la canne Ă  sucre, suivis d’une fermentation et d’une distillation. Toutes ces opĂ©rations engendrant des rĂ©sidus ou dĂ©chets, lesquels retournent tĂŽt ou tard dans la nature ou sont rĂ©cupĂ©rĂ©s et retraitĂ©s, le M ci-dessus, rebouclĂ©, est donc topologiquement un cycle. La rĂ©cupĂ©ration des dĂ©chets reprĂ©sente par elle-mĂȘme un vaste secteur Ă©conomique, dotĂ© de nombreuses filiĂšres. Elle s’inscrit dans le cadre de l’économie circulaire, inscrite dans la loi sur la transition Ă©nergĂ©tique, mais aussi d’un principe nouveau de la valorisation de la biomasse celui des transformations en cascade Figure 7. Dans ce concept important, les rĂ©sidus ne sont pas considĂ©rĂ©s comme des dĂ©chets mais comme de nouvelles matiĂšres d’Ɠuvre appelĂ©es co-produits, valorisables, dont les transformations crĂ©eront des rĂ©sidus eux mĂȘme susceptibles de devenir valorisables. Par ailleurs, en fin de cascade, les vrais dĂ©chets, considĂ©rĂ©s techniquement comme tels, conservent une valeur Ă©conomique parce qu’ils contiennent gĂ©nĂ©ralement encore de l’énergie noyaux d’olives brĂ»lĂ©s dans des chaudiĂšres d’usine, par exemple. L’économie circulaire est ainsi appelĂ©e Ă  jouer un rĂŽle particuliĂšrement important dans la gestion de l’énergie d’une rĂ©gion ou d’un pays. FiliĂšres de valorisation et systĂšme de production biosourcĂ©e D’un point de vue Ă©conomique, les transformations de construction-dĂ©construction s’opĂšrent au sein de filiĂšres dans lesquelles divers acteurs crĂ©ent ou entretiennent la ressource primaire agriculteurs, sylviculteurs, produisent les agro-ressources industriels, cultivent ou rĂ©coltent les produits de la mer pĂȘcheurs, aquaculteurs, puis Ă©laborent les produits finaux industriels en tous genres. Dans les siĂšcles passĂ©s, ces filiĂšres dites traditionnelles Ă©taient par nature monoflux » parce qu’organisĂ©es autour d’un flux principal de matiĂšre reliant l’agriculteur, le sylviculteur ou le pĂȘcheur au consommateur final. Ainsi en allait-il de la production de bĂ»ches consistant simplement Ă  couper les troncs des arbres, Ă  les dĂ©biter puis Ă  les livrer aux particuliers utilisateurs en vue de leur combustion. Mais la biologie et la chimie sont passĂ©es par lĂ , et une triple vision des vĂ©gĂ©taux a pris le pas sur leur seule perception externe celle de la ressource massive plante Ă  l’état naturel, des cellules et fibres vision histologique et celle de leurs molĂ©cules. De nouvelles propriĂ©tĂ©s porteuses d’importants dĂ©bouchĂ©s Ă©conomiques sont apparues, permettant de multiplier les produits finaux issus d’une mĂȘme ressource. Elles ont permis de dĂ©velopper des filiĂšres arborescentes nouvelles, basĂ©es sur la chimie du vĂ©gĂ©tal et les biotechnologies Figure 8. Une mĂȘme plante, le maĂŻs par exemple, permet Ă  la fois de nourrir des volailles, de fabriquer de la polenta, de produire de l’amidon pour la pharmacie ou les fabriques de papier, du biogaz, de l’alcool industriel ou du bioĂ©thanol incorporĂ© dans l’essence des voitures ! Dans ce cas, l’arborescence des transformations est descendante, sa structure basĂ©e sur une, ou Ă©ventuellement plusieurs, ressources primaires mais sur une seule molĂ©cule plateforme » prĂ©sentant une diversification molĂ©culaire vers de multiples marchĂ©s. À l’inverse, un fabricant de carburants peut aussi produire du biodiesel avec une multitude de vĂ©gĂ©taux olĂ©agineux tournesol, colza, palme, toutes sortes de graisses animales, ou des algues. Dans ce second cas, l’arborescence de la ou des filiĂšres aboutissant Ă  ce carburant est ascendante un seul marchĂ©, mais de multiples ressources primaires. 5. Les produits Ă©nergĂ©tiques finaux et leurs usages Il existe en dĂ©finitive, dans la production d’énergies biosourcĂ©es, une pluralitĂ© de filiĂšres basĂ©es sur les ressources agricoles, forestiĂšres, marines et traitement des dĂ©chets, aboutissant Ă  diverses formes de sources finales d’énergie les biocombustibles solides bois-buches, pellets, charbon de bois, les biogaz, les biocarburants et l’électricitĂ©. Biocombustibles solides le bois-bĂ»ches et les pellets Le bois est principalement utilisĂ© Ă  des fins de chauffage, domestique ou collectif, d’oĂč la dĂ©signation de bois-Ă©nergie. Nombre de ses utilisateurs brĂ»lent des bĂ»ches directement issues des coupes de troncs effectuĂ©es dans les forĂȘts. Elles proviennent d’essences variĂ©es, feuillues ou rĂ©sineuses, dont le PCI dĂ©pend de la densitĂ© de la variĂ©tĂ© et surtout du degrĂ© d’humiditĂ© du bois utilisĂ©. S’il est sec, son pouvoir calorifique est presque identique pour toutes les essences entre 4 et 4,5 kWh/Kg. La combustion complĂšte du bois, disposant initialement d’un pouvoir calorifique supĂ©rieur PCS, nĂ©cessite la vaporisation de l’eau qu’il contient. Celle-ci absorbe une certaine chaleur latente qui diminue d’autant la quantitĂ© de chaleur utile, le pouvoir calorifique rĂ©siduel devenant pouvoir calorifique infĂ©rieur PCI. Un bois rĂ©putĂ© sec dont l’humiditĂ© est de 20% peut ainsi perdre la moitiĂ© de sa chaleur utile s’il est vert. Le processus de combustion du combustible se dĂ©roule en plusieurs Ă©tapes. L’énergie dĂ©gagĂ©e par un appareil de chauffage rempli d’une charge de bois varie en effet en fonction du temps. Ainsi un appareil d’une puissance nominale de 20 kW, par exemple, peut atteindre sur un temps relativement court une puissance de maximale de 50 kW, pour ensuite dĂ©croĂźtre progressivement pendant quelques heures. Le rendement thermique de la combustion dĂ©pend du combustible consommĂ© mais surtout de l’appareil de chauffage utilisĂ©, c’est pourquoi des dispositifs et appareils, inserts ou poĂȘles, de plus en plus performants sont proposĂ©s pour le chauffage domestique. Outre l’emploi de combustibles sous forme de bĂ»ches, les besoins de chauffage sont de plus en plus satisfaits par des matĂ©riaux issus de la premiĂšre ou de la deuxiĂšme transformation des arbres. Ce sont des combustibles d’origine industrielle, constituĂ©s soit de rĂ©sidus, Ă©corces ou copeaux, soit de plaquettes et de granulĂ©s fabriquĂ©s en vue de leur combustion dans des Ă©quipements thermiques individuels ou collectifs tels que les chaufferies au bois. Les granulĂ©s, Ă©galement appelĂ©s pellets, sont des biocombustibles solides se prĂ©sentant sous forme de cylindres, obtenus par compactage de sciure ou de copeaux de bois Figure 9. Leur densitĂ© Ă©nergĂ©tique est Ă©levĂ©e, surtout s’ils sont issus de bois rĂ©sineux. Ils sont vendus en sacs, ou en vrac. Ils sont fabriquĂ©s aujourd’hui par un nombre important de fournisseurs. Leurs principales caractĂ©ristiques sont les suivantes PCI de 4,7 Ă  5,3 kWh/kg 2 kg de pellets Ă©quivalent donc Ă  1 litre de mazout ; densitĂ© Ă©nergĂ©tique quatre fois supĂ©rieures Ă  celle des plaquettes forestiĂšres ; teneur en eau et en poussiĂšre infĂ©rieure Ă  10% ; teneur en cendre infĂ©rieure Ă  5%. Il existe enfin des biocombustibles solides ligneux, qui sont des bois de rebut, tels que les rĂ©sidus d’emballage, palettes et autres supports non souillĂ©s. Ils sont issus d’ateliers et d’usines de la filiĂšre bois, d’établissements de distribution, de commerces ou d’entreprises de transports. Inutilisables Ă  d’autres fins que la fourniture d’énergie, ils sont aptes Ă  ĂȘtre utilisĂ©s dans des chaudiĂšres et Ă©quipements similaires. L’utilisation domestique du bois-bĂ»che dans des cheminĂ©es, des chaudiĂšres et des poĂȘles reprĂ©sente une part trĂšs importante de la consommation de bois-Ă©nergie en France Tableau 2. Environ six millions de foyers, soit prĂšs d’un logement sur quatre, se chauffent de cette maniĂšre. Un renouvellement et une modernisation assez rapides du parc d’appareils conduit cependant ces utilisateurs Ă  recourir aux pellets, ce qui amĂ©liore l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique de leur installation. Une offre de solutions combinĂ©es bois+solaire thermique » pourrait se dĂ©velopper conjointement, pour des particuliers ou des habitants de logements collectifs neufs de taille limitĂ©e Tableau 2. Tableau 2 La biomasse Ă©nergie dans le bilan Ă©nergĂ©tique de la France en 2015 Consommation primaire CE Mtep % de CE Consommation finale CF Mtep % de CF Bois 9,8 3,9 Chauffage individuel 6,5 4,3 Mat. prem. biocarburants 3,1 1,2 Chauffage collectif 2,5 1,7 DĂ©chets menagers 1,0 0,4 Biocarburant 2,5 1,7 RĂ©sidus agr. 0,3 0,1 Biogaz 0,1 0,05 ElectricitĂ© 0,5 0,3 Total 14,2 5,6 12,1 9,05 Source. MinistĂšre Env. Energie. Chiffres-clĂ©s 2016. La production d’électricitĂ© comprend 0,45 Mtep de biogaz et 0,5 Mtep de bois et dĂ©chets dont une partie en cogĂ©nĂ©ration. Les % sont calculĂ©s sur une consommation primaire de 253 Mtep et une consommation finale de 150 Mtep L’emploi de chaudiĂšres dans des chaufferies collectives, fonctionnant souvent avec des plaquettes, associĂ©es Ă  des rĂ©seaux de chaleur chauffage urbain, principalement est une solution nettement plus efficace en termes de rendement. Cette solution est notamment bien adaptĂ©e au chauffage des locaux publics, industriels, ou agricoles dĂ©shydratation du fourrage, chauffage de serres ou d’étables. Combustibles solides le charbon de bois Le charbon de bois est un combustible utilisĂ© Ă  trĂšs grande Ă©chelle dans le monde, depuis de nombreux siĂšcles. Il prĂ©sente l’intĂ©rĂȘt d’offrir un pouvoir calorifique Ă©levĂ© ~8 kWh/kg par rapport Ă  celui du bois ~5 kWh/kg, sous une forme plus aisĂ©e Ă  transporter et Ă  manipuler que celle des bĂ»ches et autres branchages du bois de feu, particuliĂšrement lourd lorsqu’il est encore humide. Sa fabrication traditionnelle est par ailleurs facile Ă  rĂ©aliser, dans des meules implantĂ©es en pleine nature. Leur fonctionnement est basĂ© sur l’exĂ©cution d’une pyrolyse produisant un combustible riche en carbone, et laissant des cendres. On y entasse le bois puis on le recouvre d’un couvercle empĂȘchant sa combustion complĂšte dans l’air libre. On laisse cependant celui-ci pĂ©nĂ©trer partiellement en dessous ; l’opĂ©ration de fabrication dans l’enceinte met en Ɠuvre successivement un sĂ©chage du bois 20° Ă  110°, une prĂ©-carbonisation 110° Ă  270 °, puis une dĂ©composition exothermique dĂ©gageant divers gaz des vapeurs et du goudron 270 ° Ă  400 °, le tout parachevĂ© par un raffinement Ă  haute tempĂ©rature 400 ° Ă  500 °. BrĂ»lĂ© dans un foyer Ă  rendement Ă©levĂ© 25 % pour un poĂȘle ordinaire, notamment, le charbon de bois fournit une Ă©nergie utile de 2 kWh/kg, soit ~ 3 fois plus que celle issue d’une quantitĂ© de bois 5 fois supĂ©rieure Figure 10. À partir d’une mĂȘme quantitĂ© de vĂ©gĂ©tal, le rendement Ă©nergĂ©tique du charbon de bois est donc environ deux fois plus faible que celui du bois, ce qui signifie qu’il faut abattre deux fois plus d’arbres pour obtenir la mĂȘme quantitĂ© de chaleur. Si les forĂȘts exploitĂ©es Ă  cette fin ne sont pas rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©es, la production artisanale du charbon de bois est donc Ă©conomiquement nĂ©gative et territorialement destructrice. Dans divers pays en dĂ©veloppement, notamment en Afrique, en AmĂ©rique latine, et en Asie du Sud-Est, l’usage du charbon de bois, fabriquĂ© et utilisĂ© selon ces techniques, reste cependant trĂšs rĂ©pandu, soit une consommation mondiale d’environ 50 millions de tonnes ! La production de charbon de bois pourrait cependant ĂȘtre rĂ©alisĂ©e en milieu industriel Ă  une Ă©chelle importante, avec un bon rendement et dans des conditions Ă©cologiques convenables sylviculture qui mĂ©nageraient les ressources primaires. Des techniques de torrĂ©faction existent aussi, apportant une amĂ©lioration des capacitĂ©s calorifiques des combustibles obtenus. Il n’est pas superflu enfin de mentionner, parmi les produits Ă©nergĂ©tiques solides porteurs d’avenir, les briquettes combustibles obtenues par agglomĂ©ration de rĂ©sidus vĂ©gĂ©taux, principalement agricoles. Elles peuvent en effet offrir un contenu Ă©nergĂ©tique important mais elles nĂ©cessitent l’emploi d’un liant, et ont un pouvoir calorifique moindre que celui du charbon de bois. Biogaz par mĂ©thanisation ou mĂ©thanation La production d’énergie biosourcĂ©e peut aussi s’appuyer sur la transformation de dĂ©chets de toutes sortes, vĂ©gĂ©taux, animaux et humains ordures mĂ©nagĂšres en biogaz, riche en mĂ©thane, donc en calories, dĂ©nommĂ© gaz renouvelable ou parfois gaz vert. En 2017, il ne reprĂ©sente en France qu’une trĂšs faible part de la consommation de gaz 0,1 %, laquelle pourrait cependant augmenter jusqu’à 30% en 2030. Ce gaz peut ĂȘtre obtenu dans deux types de filiĂšres par voie biologique, via une dĂ©gradation de rĂ©sidus agricoles, de dĂ©jections animales ou humaines Ă  partir de micro-organismes, dans des unitĂ©s de fermentation il s’agit alors d’un processus de mĂ©thanisation ; par voie thermochimique, mettant en Ɠuvre des techniques de pyro-gazĂ©ification, s’appliquant plutĂŽt aux matiĂšres lignocellulosiques du bois ou de ses rĂ©sidus ; ces transformations conduisent Ă  la fabrication de composĂ©s chimiques tels que des gaz de synthĂšse, mĂ©langes d’oxyde de carbone et d’hydrogĂšne, aux dĂ©bouchĂ©s multiples ; le processus utilisĂ©, basĂ© sur une mĂ©thanation, est alors appelĂ© gazĂ©ification. La mĂ©thanisation des matiĂšres organiques, vĂ©gĂ©tales et animales La mĂ©thanisation des vĂ©gĂ©taux et des matiĂšres organiques est un phĂ©nomĂšne de fermentation biologique naturel qui s’effectue en milieu fermĂ©, dit anaĂ©robie. Il se produit spontanĂ©ment lorsque des dĂ©chets organiques humides sont confinĂ©s, par exemple dans un sac ou un conteneur. Du biogaz, composĂ© partiellement de mĂ©thane, est ainsi créé, accompagnĂ© d’une Ă©lĂ©vation de tempĂ©rature. Ce gaz Ă©tant combustible peut procurer de la chaleur, possiblement transformĂ©e en Ă©lectricitĂ© ; il peut aussi ĂȘtre transformĂ© en vue d’obtenir un gaz renouvelable injectable dans un rĂ©seau ou un biocarburant gazeux biomĂ©thane. Cette fermentation de la biomasse est effectuĂ©e dans un digesteur-mĂ©thaniseur », qui produit un mĂ©lange de mĂ©thane et de gaz carbonique, riche en Ă©nergie, ainsi qu’un rĂ©sidu mixte liquide et solide le digestat. Sa phase liquide peut servir d’engrais azotĂ©, sa phase solide d’amendement agricole comme du compost Figure 11. Divers types d’installations de mĂ©thanisation existent, y compris de gros mĂ©thaniseurs industriels certaines grandes fermes Ă©levant des bovins traitent leurs effluents d’élevage sur le site mĂȘme de leur exploitation, ces investissements Ă©tant nettement soutenus par les autoritĂ©s agricoles ; des centres de stockage de dĂ©chets dĂ©charges, tenus lĂ©galement de capter leur biogaz pour Ă©viter leur rejet sans combustion dans l’atmosphĂšre, valorisent ce gaz par combustion dans des chaudiĂšres ou mĂȘme en le transformant en biocarburant ; des sites de traitement d’effluents ou de dĂ©chets urbains boues d’épuration, le plus souvent ou industriels unitĂ©s de production agroalimentaires, usines de pĂąte Ă  papier valorisent aussi cette biomasse par mĂ©thanisation Lire MĂ©thanisation du traitement des eaux usĂ©es Ă  l’injection de biogaz dans le rĂ©seau. Des centres territoriaux de mĂ©thanisation, traitant dans un digesteur central des rĂ©sidus divers dĂ©chets de tonte, d’élagage, lisier ou fumier fonctionnent aussi. Ces installations, souvent coĂ»teuses et qui soulĂšvent frĂ©quemment des problĂšmes de rentabilitĂ©, ne sont toutefois mises en Ɠuvre que sur des sites de grosse capacitĂ©. Elles ne suppriment pas, par ailleurs, la nĂ©cessitĂ© de stocker environ 50% des tonnages de biomasse dans des dĂ©charges. Les installations de mĂ©thanisation utilisent en gĂ©nĂ©ral 50% d’effluents d’élevage, 25% de substrats agricoles carbonĂ©s et 25% de biodĂ©chets exogĂšnes. Les effluents d’élevage sont de vraies levures de la mĂ©thanisation, mais sont peu mĂ©thanogĂšnes et doivent donc ĂȘtre complĂ©tĂ©s par des substrats carbonĂ©s. Un projet agricole de ce type coĂ»te en moyenne ~1 million d’euros M€ pour une puissance Ă©lectrique fournie de ~150 kW de 50 Ă  1000 kW, avec une efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique totale de 65% environ. La chaleur est en gĂ©nĂ©ral peu valorisĂ©e, sauf pour le process lui-mĂȘme et l’énergie des bĂątiments, mais les digestats produits sont rĂ©cupĂ©rĂ©s, car la phase liquide est un engrais azotĂ©, la phase solide pouvant ĂȘtre utilisĂ©e comme compost. Biogaz par mĂ©thanation ou gazĂ©ification La gazĂ©ification est une opĂ©ration relativement complexe, effectuĂ©e sur des matiĂšres carbonĂ©es minĂ©rales ou organiques charbon, hydrocarbures ou sur la biomasse, en vue de produire un biogaz appelĂ© gaz de synthĂšse, qui est combustible mais est surtout utilisĂ© pour des transformations chimiques, notamment pour produire de l’hydrogĂšne Lire La production d’hydrogĂšne » vert . Le gaz de synthĂšse est un produit trĂšs valorisable, composĂ© essentiellement d’oxyde de carbone CO et d’hydrogĂšne H2. Dans cette opĂ©ration, dite thermochimique, il s’agit de transformer la biomasse en un gaz possĂ©dant de l’énergie Ă  l’aide d’un Ă©chage prĂ©alable, puis d’une phase de prĂ©paration, qui se dĂ©roule ensuite en plusieurs Ă©tapes, Ă  haute tempĂ©rature. Elle donne lieu Ă  une rĂ©action de pyrolyse suivie d’une combustion produisant la chaleur nĂ©cessaire pour sĂ©cher la matiĂšre d’Ɠuvre et permettre la gazĂ©ification des produits. Elle se dĂ©roule en milieu rĂ©ducteur on ajoute juste assez d’oxygĂšne pour apporter l’énergie nĂ©cessaire en vue d’activer les rĂ©actions de gazĂ©ification. On peut aussi fabriquer des biocarburants avec ce gaz Figure 12 Lire Biogaz, biomĂ©thane et Power-to-Gas. Ce gaz de synthĂšse peut ĂȘtre injectĂ© sur le rĂ©seau d’un distributeur ou utilisĂ© sur place pour produire de la chaleur ou de la chaleur et de l’électricitĂ© en co-gĂ©nĂ©ration. Les bio-carburants Les biocarburants ne datent pas d’hier. DĂšs l’antiquitĂ©, et sans doute avant, les hommes avaient dĂ©couvert le pouvoir calorifique des huiles vĂ©gĂ©tales, puisqu’ils utilisaient des lampes Ă  huile et connaissaient les vertus Ă©nergĂ©tiques de l’alcool, appelĂ© aujourd’hui Ă©thanol. Lorsque Rudolf Diesel inventa le moteur Ă  explosion, au dĂ©but du siĂšcle passĂ©, c’est un dĂ©rivĂ© pĂ©trolier qu’il a utilisĂ© mais le moteur Ă  Ă©thanol avait aussi Ă©tĂ© inventĂ©. Ce n’est que vers la fin du 20Ăšme siĂšcle que les grands agriculteurs, devenus agro-industriels, mais aussi les pĂ©troliers, ont compris que les cĂ©rĂ©ales, la betterave sucriĂšre, les produits olĂ©agineux colza, tournesol pouvaient ĂȘtre de gros pourvoyeurs d’énergie et donc permettre la production de biocarburants Figure 13. Mais les filiĂšres automobiles ne pouvaient fournir de nouveaux moteurs 100 % verts, technologiquement diffĂ©rents de ceux fonctionnant aux hydrocarbures fossiles ; par ailleurs il n’était pas question de dĂ©tourner massivement la production agricole des marchĂ©s alimentaires. C’est pourquoi la solution du mĂ©lange biocarburant–hydrocarbure, Ă  faible proportion de biocarburant 10 % a Ă©tĂ© adoptĂ©e en Europe, contrairement au BrĂ©sil qui a optĂ© pour des moteurs fonctionnant Ă  85 % d’éthanol, extrait d’une canne Ă  sucre abondante et bon marchĂ©. Comme dans le domaine alimentaire, oĂč l’on trouve des filiĂšres basĂ©es les unes sur les polysaccharides amidon et sucre, les autres sur les huiles et les graisses olĂ©agineux, protĂ©agineux, deux grandes filiĂšres dominent la production des biocarburants celle de l’alcool Ă©thylique Ă©thanol, et de son dĂ©rivĂ© l’éthyle tertiobutyle Ă©ther ETBE, et celle de l’éther mĂ©thylique d’huile vĂ©gĂ©tale EMHV ou biodiesel. La premiĂšre alimente les moteurs Ă  essence, la seconde les moteurs diesel. L’usage de biocarburants est trĂšs vertueux sur le plan Ă©cologique, Ă©conomique, et stratĂ©gique, car il entraĂźne une baisse importante des rejets atmosphĂ©riques de CO2, ouvre des dĂ©bouchĂ©s aux productions agricoles excĂ©dentaires, et contribue Ă  l’indĂ©pendance Ă©nergĂ©tique des pays. Ces filiĂšres, aujourd’hui matures et dĂ©veloppĂ©es industriellement Ă  grande Ă©chelle, sont toutefois dĂ©nommĂ©es de 1Ăšre gĂ©nĂ©ration » car basĂ©es sur des ressources agricoles dites traditionnelles, et donc soumises Ă  terme Ă  une concurrence d’usage elles menacent non seulement la fourniture d’aliments Ă  des populations en forte croissance, donc mondialement de plus en plus nombreuses, mais entrent en concurrence avec les ressources d’origine pĂ©troliĂšre, aux cours fluctuants. C’est pourquoi le dĂ©veloppement de filiĂšres de 2Ăšme gĂ©nĂ©ration a Ă©tĂ© entrepris il s’agit d’extraire l’énergie contenue dans la partie non alimentaire des plantes, donc de leurs composants ligno-cellulosiques. ConcrĂštement cela consiste Ă  transformer les molĂ©cules de cellulose en glucose, qu’on soumet ensuite Ă  une fermentation permettant de produire de l’éthanol. Techniquement possible, le dĂ©veloppement de cette voie se heurte au problĂšme des rendements, au dĂ©part trĂšs faibles, et suppose donc la mise au point de procĂ©dĂ©s enzymatiques et mĂ©taboliques performants, Ă  partir de nouvelles enzymes et de levures. Joue en faveur de tels dĂ©veloppements l’avantage majeur des procĂ©dĂ©s biotechnologiques par rapport Ă  ceux de la chimie traditionnelle, thermo-chimie notamment ; les traitements s’effectuent sur des substrats hĂ©tĂ©rogĂšnes et non purifiĂ©s, dans des conditions opĂ©ratoires proches du naturel, c’est-Ă -dire dans des suspensions aqueuses diluĂ©es, Ă  basse tempĂ©rature, et sous une pression atmosphĂ©rique. Ces avantages sont nĂ©anmoins limitĂ©s par un certain nombre d’inconvĂ©nients liĂ©s Ă  la complexitĂ© des processus, Ă  la stabilisation des souches et Ă  la difficultĂ© de pilotage des opĂ©rations de fermentation. Le bioĂ©thanol Selon la nature de la biomasse, le bioĂ©thanol peut ĂȘtre fabriquĂ© par divers procĂ©dĂ©s Figure 14. Les graines de cĂ©rĂ©ales 1Ăšre gĂ©nĂ©ration peuvent soit ĂȘtre broyĂ©es puis liquĂ©fiĂ©es, avant de subir une saccharification, suivie d’une fermentation, d’une distillation et d’une dĂ©shydratation. Un autre procĂ©dĂ© consiste Ă  produire par centrifugation un lait d’amidon, en phase liquide, puis Ă  l’hydrolyser pour en extraire le glucose, qui est ensuite traitĂ© par fermentation, distillation, puis dĂ©shydratation. Si la biomasse source est constituĂ©e de canne Ă  sucre ou de betterave, on doit d’abord extraire le sucre, en le sĂ©parant de ses substrats tels que bagasse ou pulpes de betterave, puis, comme prĂ©cĂ©demment, le traiter par fermentation, distillation, et dĂ©shydratation Tableau 3. Lorsque la biomasse employĂ©e est ligno-cellulosique 2ĂšmegĂ©nĂ©ration, le bioĂ©thanol est fabriquĂ© selon les mĂȘmes principes aprĂšs un prĂ©-traitement mĂ©canique trituration, une hydrolyse est effectuĂ©e sous l’action d’enzymes pour Ă©laborer un substrat fermentescible, soumis alors Ă  des levures. AprĂšs cette fermentation le produit obtenu est distillĂ© pour en extraire l’éthanol. Ce procĂ©dĂ© nĂ©cessite donc de fabriquer les enzymes Ă  partir de bactĂ©ries et de champignons, et de disposer des levures appropriĂ©es. Ces enzymes et ces levures sont difficiles Ă  sĂ©lectionner et Ă  exploiter si l’on veut bĂ©nĂ©ficier d’un rendement Ă©levĂ© et de conditions de production Ă  grande Ă©chelle, en utilisant, de plus, diverses matiĂšres premiĂšres ; c’est pourquoi ce procĂ©dĂ©, dĂ©veloppĂ© notamment Ă  Pomacle Bazancourt projet Futurol, en est encore au stade prĂ©-industriel. Tableau 3 Rendements et coĂ»ts de la production de bio-Ă©thanol obtenue Ă  partir de diverses plantes Ressource vĂ©gĂ©tale QuantitĂ© brute rĂ©coltĂ©e tonnes Produit plateforme Produit final transformĂ© Ă©thanol hl CoĂ»t de production hors valorisation des coproduits €/litre CoĂ»t de production avec valorisation des coproduits €/litre- Betterave ~96 ~16 tonnes de sucre ~ 96 0,60 0,50 Canne Ă  sucre ~90 Ă  110 ~12 Ă  16 tonnes de sucre 80 Ă  100 0,20 MaĂŻs 10 6,3 tonnes d’amidon ~ 40 0,75 0,50 BlĂ© 7,5 4,2 tonnes d’amidon ~ 26 0,75 0,50 Source France Agrimer. Pour adapter parfaitement le bioĂ©thanol aux contraintes de fonctionnement des moteurs, les pĂ©troliers lui font subir une rĂ©action chimique avec un produit bien connu, l’isobutĂšne, pour obtenir la molĂ©cule ETBE. C’est le produit qui se trouve dans le carburant E10 distribuĂ© par les pompes Ă  essence, dans une proportion de 10%. Il faut cependant savoir, qu’à masse Ă©gale, le pouvoir calorifique du bioĂ©thanol n’est que 0,64 fois celui du super sans plomb. Le biodiesel Le biocarburant dĂ©nommĂ© biodiesel peut ĂȘtre fabriquĂ© Ă  partir de graines de vĂ©gĂ©taux olĂ©agineux, ce qui se pratique actuellement Ă  grande Ă©chelle ou sur la base de plantes cultivĂ©es, diffĂ©rentes selon les rĂ©gions tournesol et colza en Europe ; maĂŻs principalement utilisĂ© aux États-Unis ; soja et huile de palmiste en Asie produit issu des noyaux des fruits des palmiers Ă  huile, leur pulpe fournissant l’huile de palme. Dans tous les cas, les huiles de ces plantes doivent d’abord ĂȘtre extraites par une trituration, suivie d’une filtration. Les dĂ©chets de cette opĂ©ration sont des tourteaux, Ă©nergĂ©tiques et riches en protĂ©ines, trĂšs apprĂ©ciĂ©s notamment pour l’alimentation des animaux. Les huiles brutes sont ensuite semi-raffinĂ©es par un traitement de dĂ©mucilagination puis de neutralisation. Pour les rendre utilisables dans des moteurs, les huiles sont ensuite traitĂ©es chimiquement selon l’un ou l’autre de deux procĂ©dĂ©s distincts une trans-estĂ©rification, avec du mĂ©thanol, qui fournit un ester mĂ©thylique d’huile EMHV lequel est aussi apprĂ©ciĂ© pour Ă©laborer des lubrifiants et des solvants ; cette rĂ©action fournit en outre du glycĂ©rol, produit plateforme trĂšs utilisĂ© en chimie du vĂ©gĂ©tal ; une hydrogĂ©nation qui retire les atomes d’oxygĂšne indĂ©sirables. Il est intĂ©ressant de noter aussi que le biodiesel de 1Ăšre gĂ©nĂ©ration peut aussi ĂȘtre fabriquĂ© Ă  partir de graisses animales, et mĂȘme d’huiles usagĂ©es. Il existe aussi une filiĂšre biodiesel de 2Ăšme gĂ©nĂ©ration, utilisant des plantes dĂ©diĂ©es graminĂ©es ou des dĂ©chets ligneux. Dans ce cas c’est une voie thermochimique qui est mise en Ɠuvre. Elle comporte un prĂ©traitement par torrĂ©faction, puis une gazĂ©ification et une purification, suivie par une rĂ©action de Fischer Tropsch. Le pouvoir calorifique du biodiesel est proche de celui du gazole traditionnel, 1 tonne d’ester EMHV Ă©quivalant Ă  0,9 tonne de gazole. Les algues et les cyanobactĂ©ries Elles sont une autre source potentielle de biocarburants. Les algues et les cyanobactĂ©ries sont des organismes photosynthĂ©tiques dotĂ©s de propriĂ©tĂ©s particuliĂšrement intĂ©ressantes ils fixent environ la moitiĂ© du gaz carbonique absorbĂ© dans toute la biosphĂšre tandis que leur production de biomasse par unitĂ© de surface est plusieurs fois supĂ©rieure Ă  celle des vĂ©gĂ©taux terrestres. Ils pourraient donc jouer un rĂŽle essentiel dans la panoplie des ressources du futur. Le milieu vivant du plancton phytoplancton et zooplancton, dont il existe des milliers d’espĂšces, constitue la base de la chaĂźne alimentaire de l’ensemble des organismes marins poissons et autres produits de la mer, consommĂ©s massivement ; mais il existe aussi de nombreuses algues et animaux aquatiques des eaux douces riviĂšres ou lacs et des piscines d’aquaculture. Les dĂ©bouchĂ©s alimentaires des produits de la pĂȘche et de l’aquaculture occupent dĂ©jĂ  une place majeure dans l’économie mondiale, mais ce qui intĂ©resse encore plus aujourd’hui les chercheurs et industriels, ce sont les matiĂšres prĂ©sentes dans ces algues. DĂ©jĂ  exploitĂ©es depuis longtemps pour des usages biochimiques pharmacie et cosmĂ©tiques, certaines contiennent en effet des molĂ©cules particuliĂšrement riches en poly-saccharides, en protĂ©ines, en polyphĂ©nols, en lipides et en sels minĂ©raux. Dans les usages Ă©nergĂ©tiques, les microalgues sont extrĂȘmement intĂ©ressantes, car leur productivitĂ© surfacique est potentiellement trĂšs Ă©levĂ©e 50 000 litres d’huile par hectare, contre 6000 pour l’huile de palme ! À l’avenir, Ă  partir de procĂ©dĂ©s de photosynthĂšse naturelle ou artificielle, ces organismes pourraient convertir le CO2 de l’atmosphĂšre ou celui collectĂ© Ă  la sortie des grandes usines, dans des installations dĂ©diĂ©es, hors mer et hors terres Ă  vocation agricole, dans des bassins ou des lagunes saumĂątres ou alcalines fonctionnant directement ou non Ă  l’énergie solaire. Pourraient ainsi ĂȘtre Ă©laborĂ©es des molĂ©cules carbonĂ©es riches en Ă©nergie, en particulier des biocarburants Figure 15. Les choses n’en sont pas encore lĂ . Bien que, depuis plusieurs annĂ©es, des stations d’essais et de dĂ©monstration prĂ©industrielles dĂ©veloppent et testent activement des procĂ©dĂ©s de culture et d’extraction Ă  haut rendement de matiĂšres Ă©nergĂ©tiques huile principalement, ces perspectives sont, Ă  l’échelle d’une Ă©conomie rĂ©gionale ou nationale, restent lointaines 20 ans au moins. GĂ©nĂ©ration et co-gĂ©nĂ©ration d’électricitĂ© biosourcĂ©e La valorisation Ă©nergĂ©tique de la biomasse peut aller jusqu’à la gĂ©nĂ©ration d’électricitĂ© toutes les fois oĂč un coĂ»t avantageux du combustible 60€ / par tonne livrĂ©e ajoutĂ© au prix du CO2 Ă©vitĂ© 15€ / par tonne livrĂ©e rend la thermoĂ©lectricitĂ©-biomasse trĂšs compĂ©titive. Tel est le cas pour les industries et les collectivitĂ©s qui utilisent de plus en plus de chaufferies fonctionnant au bois ou Ă  la paille 3000 sites existants, croissance 5 Ă  10 % / an, dont une partie associĂ©es Ă  des installations de co-gĂ©nĂ©ration. La cogĂ©nĂ©ration est la production simultanĂ©e de deux Ă©nergies diffĂ©rentes dans un mĂȘme processus. Le cas le plus frĂ©quent est la production d’électricitĂ© et de chaleur, la chaleur Ă©tant issue de la production Ă©lectrique ou l’inverse. ConcrĂštement, le bois est brĂ»lĂ© dans le foyer d’une chaudiĂšre, qui produit de la vapeur haute pression, qui entraĂźne l’axe d’une turbine. Cet axe entraĂźne Ă  son tour un alternateur, qui produit de l’électricitĂ©. La vapeur d’eau basse pression issue de la turbine passe dans un condenseur, qui fournit de la chaleur Figure 16. Un bon exemple de ce type d’installation est fourni par l’usine de pĂąte Ă  papier de Saint FĂ©licien au QuĂ©bec. La fourniture, en cogĂ©nĂ©ration-biomasse, de 1 MW Ă©lectrique de puissance suppose, en moyenne, la production prĂ©alable de 5 MW thermiques, soit l’utilisation de 6 MW PCI en puissance d’énergie primaire-biomasse compte tenu d’un rendement chaudiĂšre de 85 %. Pour une exploitation de 7 000 H par an, soit 42 000 MWh PCI fournis, l’installation nĂ©cessite donc, pour 1MWe de puissance fournie, la combustion annuelle d’environ 14 000t de biomasse cellulosique fraĂźche. 6. Les bioĂ©nergies dans la transition Ă©nergĂ©tique Surtout depuis les derniĂšres dĂ©cennies du 20Ăšme siĂšcle, la transition Ă©nergĂ©tique est devenue une ardente obligation » Lire La transition Ă©nergĂ©tique un concept Ă  gĂ©omĂ©trie variable et La transition Ă©nergĂ©tique, un enjeu majeur pour la planĂšte. Pour Ă©viter la poursuite d’une dĂ©gradation de l’environnement planĂ©taire, dont de graves risques climatiques, tous les pays sont invitĂ©s Ă  rendre leur dĂ©veloppement Ă©conomique aussi soutenable que possible. En matiĂšre d’approvisionnement Ă©nergĂ©tique, cet objectif signifie une plus grande maĂźtrise de la demande, via plus de sobriĂ©tĂ© lorsqu’elle est possible et plus d’efficacitĂ© des utilisations de l’énergie, et une rĂ©orientation de l’offre vers des sources d’énergie moins polluantes et moins Ă©mettrices de gaz Ă  effet de serre GES que les sources fossiles. Quelle place doivent occuper les bioĂ©nergies dans les bilans Ă©nergĂ©tiques susceptibles d’assurer une transition Ă©nergĂ©tique ? Avantages des bioĂ©nergies Compte-tenu du recours massif au bois de feu dans les pays encore peu industrialisĂ©s, cette place est dĂ©jĂ , et de loin, la plus importante Ă  l’échelle mondiale. Elle devrait s’accroĂźtre encore et gagner de nouveaux pays au vu des nombreux avantages que prĂ©sente cette ressource Ă©nergĂ©tique la masse vĂ©gĂ©tale, Ă  l’échelle planĂ©taire, bien que trĂšs inĂ©galement rĂ©partie, est extrĂȘmement abondante ; la production annuelle de cellulose, principal composant du bois, est d’environ 100 milliards de tonnes, donc au moins vingt fois supĂ©rieure Ă  celle du pĂ©trole ; Ă  cette ressource s’ajoute la masse des dĂ©chets organiques rĂ©sidus agricoles et industriels, ordures, dĂ©chets verts Ă©conomiquement et Ă©cologiquement valorisables ; en France, ils reprĂ©sentent environ 600 millions de tonnes/an. par opposition Ă  l’usage des matiĂšres fossiles, bientĂŽt Ă©puisĂ©es, la biomasse est indĂ©finiment renouvelable, parce qu’à notre Ă©chelle humaine, l’énergie solaire sera toujours prĂ©sente, de mĂȘme que l’eau et le gaz carbonique, Ă  condition de respecter leur qualitĂ© et les grands Ă©quilibres naturels en trente ans, la vĂ©gĂ©tation mondiale a augmentĂ© de 14 % ! ; les bioĂ©nergies issues de cette biomasse sont trĂšs diversifiĂ©es combustibles solides sous forme de pellets, gazeux ou liquides, se prĂȘtent aisĂ©ment Ă  des formes de distribution multiples vrac, sacs, rĂ©seaux de chaleur, rĂ©servoirs de gaz ou distribution Ă  la pompe ; en outre, tous peuvent ĂȘtre convertis en Ă©lectricitĂ©, avec ou sans co-gĂ©nĂ©ration ; sur le plan Ă©cologique cycle du carbone, la biomasse est totalement vertueuse elle absorbe autant de CO2 par la photosynthĂšse qu’elle en rejette par la combustion des ĂȘtres vivants et par la combustion sous toutes ses formes ; son bilan carbone est donc neutre ; la production des bioĂ©nergies est aussi Ă©cologiquement avantageuse car ses processus de transformation se dĂ©roulent Ă  basse tempĂ©rature, Ă  l’exemple de la mĂ©thanisation Ă  la ferme ou de la production de bioĂ©thanol ; la combustion des biogaz peu carbonĂ©s est par ailleurs beaucoup moins polluante en particules fines que celle des hydrocarbures liquides ; toujours sur le plan Ă©cologique, cette biomasse est par nature biodĂ©gradable ; elle ne laisse donc Ă  court-moyen terme aucun dĂ©chet organique, les composants minĂ©raux mĂ©taux pouvant de plus ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©s Ă  des fins agronomiques ; sur le plan Ă©conomique, dans le contexte de l’économie circulaire, sa valorisation peut ĂȘtre intĂ©grale ; selon le principe de cascade, la plante entiĂšre fruits, tiges, feuilles, troncs, Ă©corce peut en effet Ă  ĂȘtre transformĂ©e, donc dotĂ©e de valeur ajoutĂ©e, et ce sur le lieu de production, sans transport et avec crĂ©ation d’emplois locaux ; last but not least, contrairement Ă  la plupart des sources renouvelables, les ressources issues de la biomasse sont stockables et peuvent mĂȘme stocker, aprĂšs conversion, celles issues de sources intermittentes comme dans le power-to-gas. InconvĂ©nients Ă  prendre en considĂ©ration Face Ă  tous ces avantages qui militent en faveur d’un trĂšs large recours aux bioĂ©nergies, plusieurs limites pourront venir, dans certains pays plus que dans d’autres, des inconvĂ©nients suivants la difficultĂ© d’accĂšs aux ressources, notamment dans les zones Ă  faible densitĂ© vĂ©gĂ©tale mais aussi dans les forĂȘts de montagne ainsi que les problĂšmes de transport de matiĂšre lourdes telles que les grumes ou de trop faible densitĂ© telles que les taillis ou les plantes herbacĂ©es ; les sur-coĂ»ts d’exploitation imputables Ă  la difficultĂ© Ă©conomique d’extraire les matiĂšres Ă©nergĂ©tiques dans les vĂ©gĂ©taux humides et matiĂšres organiques dĂ©jections animales, boues imbibĂ©es d’eau, ainsi que ceux du traitement et de la consommation d’énergie grise d’un bout Ă  l’autre de la chaĂźne de production des biogaz et biocarburants, principalement dans le cas des plantes Ă  faible rendement Ă©nergĂ©tique ou des dĂ©chets agricoles et sylvicoles ; le fait que tous les processus de combustion Ă©mettent des GES, mĂȘme si, sur une durĂ©e de quelques annĂ©es permettant la repousse des plantes, leur cycle du carbone est neutre ; les risques de pĂ©nurie ou de dĂ©sĂ©quilibre des marchĂ©s, notamment alimentaires, dĂ»s Ă  des concurrences d’usage, comme dans le cas d’agriculteurs allemands ou amĂ©ricains cultivant du maĂŻs uniquement pour produire du biogaz ou de l’éthanol ; s’agissant des biocarburants, Ă©thanol ou biodiesel, tous les moteurs ne sont pas encore aptes Ă  les utiliser Ă  100%. In fine, une Ă©valuation prĂ©cise des avantages de chaque bioĂ©nergie face Ă  ses concurrents potentiels pourra seule emporter la dĂ©cision, mais il y a fort Ă  parier qu’elle lui sera favorable dans de nombreuses situations, notamment dans les pays, riches en biomasse, mais encore trĂšs pauvres en utilisation de sources d’énergie modernes et efficaces Lire L’approvisionnement en Ă©nergie des populations d’Afrique non raccordĂ©es au rĂ©seau diagnostic et solutions et Quelles transitions Ă©nergĂ©tiques en Afrique subsaharienne ? Notes et rĂ©fĂ©rences [1] Les matiĂšres fossiles ou non- biodĂ©gradables ne sont lĂ©galement pas de la biomasse. [2] Source H. Bichat et P. Mathis [3] Source France Agrimer Bibliographie complĂ©mentaire Les ressources du futur issues du monde vĂ©gĂ©tal – – 408 p – Mars 2017 – Editeur Covabis Biocarburants / Cinq questions qui dĂ©rangent / / – / Editions Technip – 2008 Les triples A de la bio-Ă©conomie – EfficacitĂ©, sobriĂ©tĂ©, et diversitĂ© de la croissance verte –Ed. L’Harmattan – 294 P. – 2012 Ouvrage coordonnĂ© par Claude Roy – Le Club des Bio-Ă©conomistes. La biomasse, Ă©nergie d’avenir – HervĂ© Bichat et Paul Mathis – 225 p. – Editions Quae – Mars 2013 Bioraffinerie 2030 – Une question d’avenir – Pomacle Bazancourt – Ouvrage collectif. 252 p. – Sept 2014 – Ed. L’Harmattan Energies renouvelables en agriculture – Editions France Agricole / Bernard Pellecuer / 2015 Rapport de l’OPECST/ AssemblĂ©e nationale -SĂ©nat- De la biomasse Ă  la bioĂ©conomie une stratĂ©gie pour la France – 194 p – 10 fĂ©vrier 2016 – Audition publique du 25 juin 2015 Une stratĂ©gie bioĂ©conomie pour la France – Plan d’action 2018-2020 – Plaquette 12 pages MinistĂšre de l’agriculture – FĂ©vrier 2018 L’EncyclopĂ©die de l’Énergie est publiĂ©e par l’Association des EncyclopĂ©dies de l’Environnement et de l’Énergie contractuellement liĂ©e Ă  l’universitĂ© Grenoble Alpes et Ă  Grenoble INP, et parrainĂ©e par l’AcadĂ©mie des sciences. Pour citer cet article, merci de mentionner le nom de l’auteur, le titre de l’article et son URL sur le site de l’EncyclopĂ©die de l’Énergie. Les articles de l’EncyclopĂ©die de l’Énergie sont mis Ă  disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification International.
ï»żTableaude conversion du grain humide au grain sec en pourcentage Author: RĂ©gie des marchĂ©s agricoles et alimentaires du QuĂ©bec Subject: Tableau de conversion du grain humide au grain sec en pourcentage Created Date: 12/17/2014 11:13:38 AM Accueil Gestion et Management Actus nationales PubliĂ© le 23 novembre 2017 Mis Ă  jour le 23 novembre 2017 Ă  1144 Philippe Chadourne au boudinage. Dans les coteaux non irriguĂ©s de Saint Michel-de-Villadeix, les Ă©leveurs de la cuma du Caudeau ont optĂ© pour des rations riches en Ă©nergie et cellulose. Tel Philippe Chadourne qui a choisi le boudinage » de maĂŻs cuma du Caudeau a fait l’acquisition, voici quelques annĂ©es, d’une boudineuse. Le principe est de rĂ©colter le maĂŻs Ă  environ 30% d’humiditĂ©. AprĂšs avoir Ă©tĂ© aplati, le grain est propulsĂ© dans un boudin de plastique oĂč, bien tassĂ©, il se conserve comme un ensilage traditionnel. Il est ensuite consommĂ© par les animaux, Ă  raison d’1 Ă  2 kg incorporĂ©s dans la ration Ă©laborĂ©e dans la mĂ©langeuse, avec du foin, de l’ensilage d’herbe et du maĂŻs. Cette technique s’applique Ă©galement aux cĂ©rĂ©ales mais, pour Philippe, le rĂ©sultat est moins concluant Je trouve ce produit moins intĂ©ressant que le maĂŻs, il est moins bien assimilĂ©, un peu moins digestible, car tous les grains ne sont pas attaquĂ©s par la machine». Toujours en recherche de plus d’autonomie alimentaire, il poursuit Il me manque un peu de surface pour ĂȘtre totalement autonome.» L’annĂ©e derniĂšre, Philippe a essayĂ© d’implanter du mĂ©teil dans la luzerne. Le rĂ©sultat sur la premiĂšre coupe Ă©tait intĂ©ressant. Le volume et la qualitĂ© Ă©taient au rendez-vous. De plus, cela bloque l’envahissement de la luzerne par de mauvaises herbes.» Il a cependant choisi de ne pas renouveler cette formule car, avec le mĂ©teil, je suis obligĂ© de rĂ©colter la luzerne avec un petit dĂ©calage qui risquerait de me faire perdre une coupe.» Moins de travail L’option boudinage permet de tendre vers l’autonomie alimentaire. Sans avoir des chiffres exacts en tĂȘte, malgrĂ© les coĂ»ts de mise en culture et de rĂ©colte, les achats complĂ©mentaires incontournables demeurent plus onĂ©reux.» Autre avantage du boudin, il n’y a pas d’investissement dans l’achat d’une cellule et donc moins de travail car il n’y a ni nettoyage ni dĂ©sinfection. Le coĂ»t de 15,40 € au mĂštre linĂ©aire, plastique compris, m’incite plutĂŽt Ă  en faire davantage sous cette forme. Une lĂ©gĂšre pulvĂ©risation de conservateur avant la mise en boudin en garantit la bonne conservation, donc la qualité», termine-t-il. Certains Ă©leveurs de bovins laitiers comme Philippe apportent une grande partie de l’énergie sous cette forme, dans des rations riches en fourrages fibreux. Vous pouvez Ă©galement tĂ©lĂ©charger en version numĂ©rique ce numĂ©ro spĂ©cial dĂ©partemental Dordogne paru en novembre 2017. UmGC.
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