3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 2034 Introduction Pris en tenaille entre les totalitarismes hitlériens et staliniens, les Ukrainiens ont dans leur immense majorité vaillamment combattu pour la liberté et l'indépendance de leur terre. Un grand nombre d'entre eux se sont employés au péril de leur vie à sauver des Juifs. A ce titre, la prestigieuse institution israelienne Yad Vashem a établi que l'Ukraine constitue le quatrième pays d'où sont originaires les justes parmi les nations. Mais tandis que ces hommes et ces femmes faisaient briller des lumières d'humanité, quelques Ukrainiens se sont perdus dans un irréparable engagement au service de l'occupant. Il convient de faire la lumière avec objectivité sur cette infime minorité dont les obscurs desseins ne sauraient ternir le flambeau de la résistance ukrainienne. L’idée de former des troupes slaves chargées de lutter contre l’URSS avait déjà germé, chez les militaires allemands et dans l’entourage de Rosenberg, ministre nazi chargé des Territoires de l’Est dès après le début de l’Opération Barberousse. L’hostilité des populations contre le régime communiste semblait leur donner raison. Hitler et son entourage rejeta cette proposition il n’était pas question de former de grandes unités indépendantes composées majoritairement d’untermenschen slaves. Au début de l’année 1943, les pertes s’accumulant, les critères d’enrôlement dans la Waffen-SS s’assouplirent et on vit la formation de plusieurs divisions dans les Pays Baltes, France, Croatie, Belgique Wallonie, etc. De son côté, le Gouverneur allemand du District de Galicie, Otto von Wächter, appuyé en cela par le Comité Central Ukrainien siégeant à Kraków Cracovie, le gouvernement en exil de l’UNR et diverses organisations dont une partie de l’Eglise Gréco-catholique, pris la décision de créer une division de Waffen-SS dans son territoire et destinée à combattre uniquement sur le front de l’Est. Cette décision fut annoncée officiellement le 28 avril 1943. Pour faire passer la pilule, le nom choisi pour la division fut SS Freiwilligen Division Galizien’, reprenant ainsi le vieux nom de la province autrichienne qui permettait d’éviter l’adjectif Ukrainische’. De nombreux volontaires se présentèrent. Comme toujours, on y trouvait de tout des aventuriers, des gens qui pensaient échapper à leurs conditions de vie, des volontaires qui croyaient intégrer une nouvelle Légion Ukrainienne identique à celle les Sichovi Striltsi qui avait combattu contre les Russes dans l’Armée austro-hongroise au cours du premier conflit mondial, des adhérents au gouvernement en exil de l’UNR et des nationalistes orientés par l’OUN, tendance Melnyk laquelle jouissait d’une certaine faveur auprès d’une partie du clergé Gréco-Catholique de cette époque. Beaucoup croyaient que c’était le premier pas pour la formation de la future armée de l’Ukraine indépendante. Il est à remarquer que l’OUN b, c-à -d OUN tendance Bandera marqua nettement son hostilité et donna des instructions pour éviter l’embrigadement de jeunes ukrainiens dans cette unité. Pour contrebalancer la propagande allemande, elle pris immédiatement l’initiative de former en Galicie des Unité Populaires d’Auto-Défense Ukrayinska Narodna Samooborona - UNS, lesquelles prirent le nom d’UPA-Ouest en janvier 1944. L’OUN tendance Melnyk, eut une attitude plus équivoque. Elle ne s’opposa pas à l’enrôlement de jeunes ukrainiens en invoquant le prétexte que de jeunes recrues formées par les militaires allemands seraient très utiles pour des luttes futures. LA DIVISION Commandement La SS Freiwilligen Division Galizien’ était commandée par des officiers allemands et ukrainiens. Les postes d’officiers supérieurs étant uniquement occupés par les Allemands. On comptait 600 officiers détachés par Berlin dont la moitié étaient Hollandais et l’autre moitié provenait de Prusse orientale. Il y avait aussi 300 officiers ukrainiens qui avaient servit dans l’armée austro-hongroise au cours de la 1e guerre, une centaine d’ukrainiens de Galicie ex-officiers de l’armée polonaise et une autre centaine qui avaient commandé dans les rangs de l’UNR du Dniepr » en 1917-1921. Outre les officiers supérieurs, les corps techniques étaient uniquement composés de troupes allemandes, ce qui créa des frictions vu leur dédain pour les Galiciens/Ukrainiens. Le commandant en chef fut, au départ, le SS Oberführer Fritz Freitag, et son chef d’Etat-major le Sturmbannführer Commandant Wolf Heike. Tous les commandants de régiments étaient allemands Les Sturmbannführer Binz et l’Obersturmbannführer Lieutant-Colonel Franz Lechthaler commandaient les régiments de police. Les Soldats Les soldats qui étaient sélectionnés devaient mesurer au moins 1,65 m et devaient avoir de 18 à 35 ans. Les membres de l’OUN-B étaient interdits même si un certain nombre parvint à s’infiltrer sur ordre. L’uniforme était celui de la Wehrmacht ; sur l’épaule droite était cousu un écusson représentant le Lion de Galicie et trois couronnes. Il était interdit de porter le trident ukrainien le Lion de Galicie était un symbole régional au contraire du trident qui était un symbole national. Au 23 juillet 1943, la commission de recrutement avait examiné candidats. Seuls furent trouvés physiquement aptes pour le service. Il est vrai qu’un nombre non négligeable de jeunes hommes bien portant » avait déjà été raflés pour le travail obligatoire en Allemagne ! Le Hauptführer K. Schultz fit le rapport suivant pour Berlin Si environ volontaires s’étaient présentés, seuls avaient été acceptés. Parmi eux, furent dirigés vers d’autres tâches, furent utilisés pour des travaux divers, furent pris comme recrues, furent libérés » pour raison de santé et furent incarcérés dans des camps ! La division se composait de trois régiments d’infanterie, d’un d’artillerie et d’un régiment de réserve à l’entraînement. Les unités adjointes consistaient en trois bataillons de fusillers, des troupes du génie, des services de communication et de DCA ainsi qu’un hôpital de campagne. BATAILLES Après une formation en Prusse orientale et en Silésie, la division fut envoyée sur le front au début de l’année 1944. Malgré son manque d’expérience, elle était bien équipée et avait subi un entraînement sévère. Brody La division fut dirigée dans la région de Brody où avait lieu des combats très durs et attachée au 13e Corps d’Armée qui comptait six autres divisions d’infanteries allemandes déjà éprouvées. Le 8 juillet 1944, le 13e Corps fut transféré à la 1e Panzer Armée qui dut faire face à l’offensive des forces soviétique sous les ordres du Maréchal Konev. Le 19 juillet, après de féroces combats, la division et les autres unités allemandes étaient encerclées. Toutefois une partie de ses éléments parvint à s’échapper. Sur les soldats présents à Brody, environ rejoignirent immédiatement la division. autres réapparurent plusieurs mois après s’être cachés dans les forêts avoisinantes et environ rejoignirent l’UPA. Environ hommes avaient été tués et capturés. Slovaquie et Slovénie Les Allemands reconstituèrent la division, ce qui prit plusieurs mois, à l’aide des troupes de réserve et de bataillons de police. Ces derniers, inclus sous la contrainte, n’étaient guère disposés à se transformer en combattants SS. N’ayant plus de valeur combative, la division fut envoyée début octobre 1944 en Slovaquie pour réduire le soulèvement qui s’y était produit. Fin janvier 1945, elle fut déplacée en Slovénie pour y combattre les partisans de Tito tout en y maintenant des relations amicales avec la guérilla anti-communiste serbe des Tchetnik. Bien qu’un ordre supérieur fût donné pour la désarmer, elle fut ensuite dirigée vers le front autrichien pour y boucher les trous ». Graz Du 1er avril 1945 jusqu’à la fin de la guerre, la division, forte d’environ hommes et complétée par des prisonniers de guerre soviétique d’origine ukrainienne, eut à combattre contre l’Armée rouge dans la région de Graz en Autriche. 1e Division Ukrainienne UNA Le 17 mars 1945, des Ukrainiens émigrés mirent en place le Comité National Ukrainien pour représenter les intérêts des Ukrainiens devant les autorités du IIIe Reich Bandera, sorti du camps de concentrations de Sachsenhausen fin 1944 déclina cette invitation ». Parallèlement, on créa l’Armée Nationale Ukrainienne sous les ordres du Général Pavlo Chandruk. La division Galizien’ devint alors la 1ère division ukrainienne et les troupes prêtèrent un nouveau serment, celui de loyauté au peuple ukrainien. A la capitulation allemande, la plupart des soldats environ se rendirent aux forces britanniques qui les transférèrent à Rimini, en Italie - il y passèrent deux ans comme prisonniers de guerre - puis en Angleterre. Lors de la reddition, environ 200 hommes avaient choisi de passer dans l’Armée polonaise commandée par le Général Anders. Ils travaillèrent en Grande-Bretagne comme ouvriers puis furent libérés. La plupart émigrèrent aux Etats-Unis. Le changement de nom de la division, le fait que ces soldats étaient jusqu’en 1939 citoyens polonais ainsi que l’intervention du Vatican évitèrent pour ces hommes une tragique déportation vers les geôles d’URSS. Accusations d’atrocités Voir en anglais Le 23 février 1944, il semble démontré qu’un petit détachement de la division qui resta à l’entraînement jusqu’en mai 1944 pris part à une action de police contre des partisans soviétiques et des soldats de l’Armée de l’Intérieur AK polonaise dans le village de Huta Pieniacka région de Lwów / L’viv. Voir le lien ci-dessus pour plus de détails. Quant à l’allégation de sa prétendue participation à la répression du soulèvement de Varsovie d’août-octobre 1944, elle fut démentie par des historiens et chercheurs polonais. Il s’agit d’une confusion due à la présence sur les lieux de la Brigade SS Kaminski. NOTE En discutant de la collaboration avec l’Allemagne, le Prof. Davies fit remarquer Un grand nombre de volontaires de la Waffen SS provenait d’Europe occidentale. Le pays qui fournit le plus grand nombre de divisions était les Pays-Bas quatre. Il y eut deux divisions belges, il y en eut aussi une en France. A mon avis, il est plutôt surprenant que l’Ukraine, qui était un plus grand pays, n’en ait fourni qu’une seule … Il est surprenant qu’il y eut si peu d’Ukrainiens [dans l’Armée allemande]. Beaucoup de gens ignorent, par exemple, qu’on compta beaucoup plus de combattants Russes dans la Wehrmacht ou dans les diverses forces armées allemandes qu’il n’y en eut qui étaient Ukrainiens … Grâce à la propagande soviétique, la contribution russe à l’effort de guerre nazi a été oubliée* tandis que la participation ukrainienne a été soulignée, je pense, exagérément. » * Que dire de la période 1939-1941, lors de l’agression de la Pologne, de la France, de la Belgique, des Pays-Bas et de l’Angleterre ? Bibliographie Etc. Auteur PAVLO Source Note de l'auteur J’ai voulu faire un récit neutre, même si au détour de quelques phrases on peut deviner mes sentiments. Pourtant, je me dois de reconnaître qu’il ne pouvait en être ainsi. Sur un tel sujet, la neutralité n’est pas de mise. Aussi, je vous fais part de mon sentiment qui, comme tous mes autres textes n'engage que moi. Jamais je n’approuverai les Ukrainiens qui se sont engagés dans cette 14e SS Division. Les recrues non politisées furent au minimum des cocus, c’est-à -dire des hommes trompés et ça n’excuse rien ! Tous prirent le parti de l’ennemi et comme tels sont, pour moi, des gens qui ne méritent aucune considération ni reconnaissance nationale, régionale ou autre. Ils obéissaient à des organisations ukrainiennes qui jusqu’alors s’était montrées coopératives avec les Allemands, y compris dans la collaboration affichée allant jusqu’au crime, et cela a eu pour conséquence qu’allant jusqu’au bout de cette logique, ils ont endossé l’uniforme de ceux qui ouvertement voulaient dominer l’Ukraine en réduisant ses habitants en esclavage. Pourtant, les crimes racistes, les arrestations et exécutions publiques des indépendantistes, les déportations massives de leurs compatriotes hommes et femmes pour le travail obligatoire en Allemagne étaient autant de signaux d’alarme que les plus aveuglés ne pouvaient ignorer. Comme d’autres divisons SS levées en Occident, cette formation ne devait combattre que sur le front de l’Est, contre les Bolcheviks. Pourtant, après la dégelée reçue à Brody perte de la moitié des effectifs engagés y compris trois mille hommes qui par sursaut d’orgueil rejoignirent les véritables patriotes, à savoir l’UPA, cette unité jugée incapables de tenir le front fut dirigée vers la Slovaquie et la Slovénie pour effectuer des missions de police. On imagine tristement ce que cela signifie comme destructions, meurtres, terreur, etc. et on ne peut non plus oublier le massacre de Huta Pieniacka au début de l’année 1944, avant même d’avoir été dirigé sur le front, qui coûta la vie à un millier de personnes. De plus, compte tenu de l’éloignement du théâtre d’opérations, l’excuse de la lutte contre l’Armée Rouge ne tenait plus et n’importe qui, même ceux qui avaient l’esprit le plus étroit, pouvaient le constater. Pourquoi ont-il suivi les Allemands jusqu’à la défaite. Quel serment avait-ils prêté ? Comme il est dit dans mon résumé, s’ils parvinrent à échapper au rapatriement » en URSS qui aurait coûté la vie à la plupart, ce fut grâce au changement de nom de l’unité qui quelques semaines plus tôt avait troqué son nom de 14e SS Division pour 1e Division ukrainienne, au fait que la Galicie orientale était formellement polonaise jusqu’en 1939 … et aussi à l’intervention du Vatican. Je ne vois aucun titre de gloire qui puisse s’accoler au nom de cette division. Les Allemands eux-mêmes se montrèrent très avares dans la distribution de décorations à ses combattants. Je suis contre les amalgames et je sursaute à chaque fois que j’apprends que dans telle ville d’Ukraine occidentale, on rend un hommage égal aux soldats de l’UPA et aux anciens SS. C’est d’autant plus grave, qu’ainsi, ces responsables municipaux ne font que renforcer les arguments de la propagande de l’ex-URSS, toujours bien vivante en Russie, Ukraine et en Occident, laquelle condamnait sur un pied d’égalité tous ceux qui s’étaient opposés à la Patrie des Travailleurs ». Ainsi, les indépendantistes qui s’étaient battus depuis 1942 jusqu’en 1956 contre les Nazis et les Soviets, à savoir l’UPA, d’abord bras armé de l’OUN puis force armée de l’UHVR, manière de gouvernement provisoire de l’Ukraine libre qui rassemblait tous les partis politiques luttant pour une Ukraine indépendante libre de toute ingérence extérieure, se trouvent une fois encore assimilés à ces individus et aux organisations qui les avaient incité à trahir. Finalement, pour rappel, je reprends la fin de la déclaration du Prof. Davies Grâce à la propagande soviétique, la contribution russe à l’effort de guerre nazi a été oubliée tandis que la participation ukrainienne a été soulignée, je pense, exagérément. » Cette participation est toujours soulignée aujourd’hui et sert encore à stigmatiser et disqualifier l’Ukraine devant la communauté internationale. Une série d’articles qui paraissent ces derniers temps dans divers journaux français, on se doute d’où cela provient, ravive ces récriminations. C'est pourquoi j'estime qu'il est de mon devoir de mettre les points sur les i. Published by Franco-ukrainien - dans Histoire
. Ce documentaire historique 0h56 raconte l'histoire secrète des Waffen SS, les sinistres troupes allemandes de l’ordre noir d'Hitler qui furent sans pitiés pour les soldats et les civils sous l'ocupation. Pendant la seconde guerre mondiale, sous les ordres de Heinrich Himmler, les SS, nés sur les ruines de la république de Weimar, se développèrent en une vaste armée privée. De cet état dans l’état, froid et bureaucratique, se distinguèrent bientôt les Waffen SS, dont la force de combat inspirait à la fois la crainte et l’admiration face à cette armée européenne. Elle fut conçue à l'origine comme une armée politique, uniquement constituée de nationaux socialistes convaincus, soumis à de sévères critères de sélection notamment basés sur les théories raciales nazies. La Waffen SS est constituée des SS Totenkopfverbände, chargée de la garde des camps de concentration commandée par Theodor Eicke, l'assassin d'Ernst Röhm. Au fil du temps, et surtout à partir de la fin de l'année 1942, elle intégra des troupes de toutes origines, des Volksdeutsche dans une première phase, puis des personnes essentiellement issues des pays occupés, de la Belgique à l'Albanie, du Danemark à l'Ukraine, sans se soucier de leur éventuelle origine germanique. Ces unités non allemandes furent largement majoritaires à partir de 1944, avec près de 700 000 hommes sur un total de près d'un million de membres de la Waffen SS, pendant toute la durée du conflit. Durant la longue période de retraite et le déclin des allemands, la discipline guerrière des Waffen SS demeura inchangée, et leurs ardeurs au combat inégalée jusqu’à la dernière minute, lorsqu'ils combattirent dans les ruines de Berlin. . . - Voir aussiweArT.